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Une |Soif de culture

Numéros de page :
pp.40-52
Quand l’épidémie de Covid-19 s’est emballée, le monde de la culture est comme entré dans un long sommeil. Les cinémas, les théâtres, les musées et les salles de spectacle ont fermé pour raisons sanitaires, des festivals ont été annulés. Mais sous le gel apparent, des forces sont restées à l’oeuvre. Des forces destructrices, d’abord : la crise du coronavirus n’est pas un mauvais songe dont les artistes et leurs relais vont se réveiller indemnes. Tous ne survivront pas à ce repos forcé. Des forces disruptives, ensuite : le confinement a accéléré la bascule vers le numérique. Non que cela soit forcément négatif ; via les réseaux sociaux, les applis de streaming et les sites Internet, les artistes, les troupes et les institutions ont pu poursuivre l’interaction avec leur public, voire élargir celui-ci. Mais alors que le déconfinement est engagé dans de nombreux pays, l’heure d’un premier bilan approche. Quelles conséquences ce repos forcé va-t-il avoir sur l’offre culturelle, sur l’appétit du public et sur l’économie du secteur ? Sommaire. Le jour où nous retournerons à un concert. Pour les artistes, le début de la catastrophe. En France, le grand déconfinement. Y-a-t-il quelqu'un pour sauver les salles obscures ? Sur les écrans de nos vies. Festival. Salzbourg, un rescapé sous haute surveillance. Art contemporain. La fin de la démesure. Musiques. Concerto pour un coronavirus. Et le rap s'est emparé d'Instagram. Quand Mozart faisait des appels de phares.