Deuxième épisode de notre série qui fait un tour d'horizon, des origines à nos jours, des femmes ayant marqué la vie et les sommaires de la "Revue des Deux Mondes".

Nous avions rencontré Jean-François Revel en 1998 pour l'interroger sur ses premiers pas dans des revues littéraires publiées au grand jour sous l'Occupation. Au sommaire de plusieurs numéros de "Confluences", que dirigeait à Lyon René Tavernier, père de Bertrand le cinéaste, nous avions identifié des poèmes de François Fontenay, son premier pseudonyme. Jeune normalien, de son vrai nom Jean-François Ricard, il avait commencé par y publier ses poèmes par l'entremise de son ami Auguste Anglès, résistant et futur historien de la "Nouvelle revue française".

Synonyme de simple introduction à des connaissances, le mot "initiation" a aujourd'hui un sens affaibli et galvaudé. Il passe sous silence le bouillonnement réputé phraséologique des chemins initiatiques. Les initiés, ces chercheurs de vérité, se sont illustrés par une imagination débordante, voire pire. L'abbé sataniste Boullan qui renseigna Joris-Karl Huysmans sur les messes noires fut accusé par le rosicrucien Stanislas de Guaïta de "mêler les ordures de son imagination dévergondée aux hautes doctrines des maîtres de la Sagesse".

Des femmes aux profils les plus divers ont marqué la vie et les sommaires de la Revue. Romancières, poétesses, héritières, actionnaires inflexibles, femmes fatales, elles ont tenu un rôle insoupçonné, méconnu. Une série en plusieurs étapes pour un tour d'horizon des origines à nos jours.

Dernier progressisme à la mode critiqué dans de nombreux livres, il s'arroge la définition du bien commun, voulant remodeler radicalement la société dans tous ses domaines.

Troisième volet de notre chronique sur la contribution des femmes à l'histoire de "La Revue des Deux Mondes". Comme la grande presse, elle a ouvert ses livraisons à des écrivaines émergentes et à des aventurières qui expédient de l'étranger des articles qui sentent la poudre, les ruines fumantes ou le sable chaud du désert. De 1914 à 1940, elles sont à l'avant-poste dans des contrées proches ou lointaines.

"Oui-Oui" dans "Lire Magazine littéraire" ? Et pourquoi pas? N'avons-nous pas découvert l'héroïsme chevaleresque dans "Le Club des Cinq" avant de le retrouver dans les chansons de geste? N'avons- nous pas rencontré le merveilleux dans "Oui-Oui", longtemps avant d'ouvrir nos premiers contes fantastiques? Diffusées à des centaines de millions d'exemplaires, les œuvres d'Enid Blyton (1897 1968) ont formé des générations de lecteurs.

Gallimard a décidé de suspendre la parution de la revue "Les Temps modernes". La fin d’une publication emblématique du XXe siècle.

Ultimes messages lancés comme des bouteilles à la mer, textes fébriles rédigés à la hâte par des gens célèbres ou inconnus sur tous supports : la BNF a réuni dans une exposition émouvante une riche collection de « manuscrits de l’extrême ».

Inutile de courir à la pharmacie acheter des comprimés antiacides pour soulager vos douleurs d'estomacs. Il existe des remèdes non chimiques, sans absorption de substances produites par les entreprises du médicament si décriées. La défiance contemporaine envers les industriels pharmaceutiques devrait s'accorder avec les prescriptions révolutionnaires édictées par une femme originale.

Quand Florence Aubenas publie en 2010 "Le Quai de Ouistreham", les lecteurs plébiscitent ce livre-choc qui relève d'un genre ancien, le journalisme d'immersion. L'exercice a des contraintes. L'anonymat le plus total est impératif et l'intrus doit avancer masqué. Fixée à Caen pendant six mois, la reporter s'était glissée dans la peau d'une demandeuse d'emploi pour vivre sous une identité fictive la vie des plus démunis qui errent d'un boulot de misère à l'autre. Plus de 200 000 exemplaires sont écoulés, des adaptations diverses seront lancées.

Des polémiques récentes aux dimensions internationales ont placé au coeur de l'actualité des écrivains et des artistes qui ont eu des conduits jugées répréhensibles d'un point de vue moral, reposant l'éternelle question. Faut-il dissocier l'oeuvre de son auteur ? Explications avec Gisèle Sapiro.

Quatrième volet de notre panorama féminin. Aujourd'hui, de la célébrité au scandale. Au début des années vingt, les livres d'Éiissa Rhaïs, une conteuse algérienne patronnée par "La Revue des Deux Mondes", connaissent un grand succès. Soixante ans plus tard, une polémique éclate à propos de la paternité de son oeuvre sur le plateau d'"Apostrophes". Retour sur une étrange affaire de famille et les arcanes d'une littérature commerciale aux parfums exotiques subtilement dosés.