Deux mille touristes qui, au lieu d'amortir le forfait qu'ils ont payé une blinde, préfèrent descendre du champagne en combinaison entre deux pistes, tous les après-midi de la semaine, de décembre à fin avril. Tel est l'étonnant concept des établissements La Folle Douce, qui ont envahi, ces dernières années, les stations des Alpes.

Un tour sur Instagram suffit pour s'en rendre compte : le teckel est le nouveau chien à la mode. Ses adeptes ont déferlé par milliers, fin novembre 2023, sur les quais de Paris, pour une "Sausage Walk" spectaculaire. Nous y étions.

Play-back devant le tableau, sketchs sur les imprimantes en rade, saillies sur l'Éducation nationale... C'est plus qu'une tendance, un mouvement de fond : depuis trois ans, les comptes de maîtresses, instituteurs et autres professeurs du second degré n'en finissent plus de fleurir sur les réseaux sociaux. Ce qui ne va pas sans heurts.

Pour les députés et les sénateurs, c'est the new place to be. Retransmises à la télévision depuis 2006, les commissions d'enquête parlementaires, qui ont vu leurs audiences décuplées par les réseaux sociaux, se multiplient et portent désormais sur des sujets allant du fret ferroviaire à Uber en passant par CNews et la TNT. Signe de vitalité démocratique ? Ou tribune facile pour élus en manque de buzz et de notoriété ?

Quel point commun y a-t-il entre une leçon de vie de Karim Benzema, une conférence de Michel Onfray et des conseils d'écriture de Marc Levy ? Ils sont tous sur "MentorShow", un portail qui se veut "le Netflix de la formation en ligne". Prometteur, hein ?

Jeux vidéo, tubes de l'été, courses automobiles, invitations de stars... De son vrai nom Lucas Hauchard, Squeezie est devenu, à 27 ans, le roi du divertissement en France et le youtubeur le plus populaire, avec 18,6 millions d'abonnés. Pourquoi lui ? Comment a-t-il fait pour définitivement ringardiser la télé ? Et qu'est-ce qui vient après ? L'idole répond.

Qui a proclamé que seuls les chefs pâtissiers munis de gants en acrylique noirs, les DJ aux bras tatoués et les mannequins pouvaient partager leur vie professionnelle sur les réseaux sociaux ? Leur métier ne faisait a priori rêver personne et pourtant, voici quatre profils qui se sont appuyés sur leur travail pour devenir ce que l'on appelle aujourd'hui des "créateurs de contenu". Car non, l'influence n'a pas de limite.

Il y a de fortes chances que vous trouviez l'une de ses oeuvres sous le sapin. Bruno Cathala, 59 ans, est, avec plus de 150 créations ludiques référencées, l'un des auteurs de jeux de société les plus productifs du circuit. Autrement dit une star.

Pendant 22 ans, le site Gamekult a été un phare d'indépendance au sein de l'univers de la presse spécialisée dans le jeu vidéo, gangrénée par la publicité, le brand content et la pression des éditeurs. Une grande aventure collective, qui s'est brutalement arrêtée en novembre dernier, après le rachat du site par Reworld, un groupe à la réputation de "fossoyeur des médias". Et la démission, dans la foulée, de toute la rédaction.

Etre un anonyme aux yeux du grand public tout en étant très connu parmi deux communautés de niche qui n'ont rien en commun, c'est l'exploit réalisé par Alexis Laipsker. Celui qui a squatté la TNT pendant quinze ans en incarnant "la voix du poker" est en train de se faire une place de choix dans le milieu du polar français. Au point de voir le deuxième de ses trois (bientôt quatre) romans en cours d'adaptation au cinéma.

Même si cela vous met un coup de vieux, il faut vous rendre à l'évidence : la génération Z est entrée sur le marché du travail. Si bien que les managers de ces employés de moins de 28 ans, déstabilisés par le fossé générationnel, en viennent à suivre d'onéreuses formations dédiées à la gestion de leurs nouveaux collègues. Et à se poser une question : et si c'étaient eux qui avaient raison ?

Il y a 30 ans sortait "Smash", l'album qui allait faire exploser le punk rock, la culture MTV et tout ce que cela charrie de clips humoristiques au bord de piscines californiennes, de bermudas et de pics dans les cheveux. Etonnant : The Offspring, le groupe qui a animé l'adolescence des quadras aujourd'hui, tourne encore, et sera même l'une des têtes d'affiche du festival Rock en Seine ! Rembobinons.

Créé par ce qui allait devenir une bande de potes, "Faites entrer l'accusé" a, au fil de ses 250 numéros et bien avant l'arrivée de Netflix, rendu les émissions de faits divers à la mode en France. Alors que le programme vient de fêter ses 20 ans et de passer de France 2 à RMC Story, radiographie du mythe, par ceux qui l'ont fait.