L'accès à la consommation de masse, qui se développe dans les pays émergents, illustre la transformation de l'économie mondiale. Alors qu'en Europe, on cherche à sauver les apparences d'une relative prospérité, la consommation de la classe moyenne indienne exprime le rêve de la réussite personnelle plus que l'identification à un progrès collectif.

Réflexion sur l'idée du progrès par Bernard Ibal, philosophe, membre du groupe de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC) au Conseil économique, social et environnemental (Cese), vice-président des Semaines sociales de France et auteur de "Le XXIème siècle en panne d'humanisme. Le temps de la spiritualité sociale". Fruit d'un long mûrissement à travers l'histoire, l'idée de progrès a basculé au XXe siècle et se trouve aujourd'hui confrontée à ses conséquences extrêmes sur l'environnement et inquiétantes quant à l'avenir de la robotique.

Les sociétés modernes sont-elles condamnées à la culture de masse, fondée sur les best-sellers et le succès de "Harry Potter" ? Non, cette ère est désormais révolue, répond Chris Anderson dans son livre "The Long Tail", dont Geoffrey Delcroix nous propose ici une analyse.