La nation arc-en-ciel a un nouveau président, Jacob Zuma. Quinze ans après l'élection historique de Nelson Mandela, la lutte contre la violence et la pauvreté demande un nouvel élan

Le président aime l'argent et les femmes. Mais le pays s'enfonce.

Plus personne ne parlait du leader de la droite raciste, Eugène Terreblanche. Pourtant, son assassinat a réveillé les extrémistes de tous bords. Le fait divers est rapidement devenu une affaire politique qui ébranle le pays.

Un an après son élection et à deux mois du coup d'envoi de la Coupe du monde de football, le président sud-africain fait face à de nombreuses difficultés : tensions raciales, grogne sociale, coalition au pouvoir divisée... Enquête sur un homme fragilisé.

Cela ressemble à un conflit social, probablement l'un des plus sérieux depuis la fin de l'apartheid. Pourtant, il s'agit bien d'une bataille politique sur fond de luttes d'influence au sein de la coalition au pouvoir.

Pauvreté, difficultés économiques, crispations politiques... Le président sud-africain semble à la peine. A mi-mandat, il est contesté jusque dans les rangs de son parti, l'ANC. Mais l'homme a l'art de rebondir.

Après avoir défendu, envers et contre tous, Gbagbo et Kaddafi, Pretoria avance ses pions au sein de l'Union africaine avec une candidature contre Jean Ping. Une ambition assumée, un volontarisme affiché... Mais la cohérence n'est pas toujours au rendez-vous.

La fusillade de Marikana a traumatisé le pays, mais pas forcément anéanti les chances du président. Il espère encore être reconduit à la tête de son parti et donc de l'Etat. Verdict en décembre 2012.

Jacob Zuma a toutes les chances de prendre la tête de l'ANC et de devenir le prochain président de l'Afrique du Sud en 2009. Une perspective qui inquiète au plus haut point les milieux d'affaires.

A quelques mois de la présidentielle, l'une des grandes figures de l'ANC entre en dissidence