Pourquoi le président de la République a-t-il décidé de réorganiser en profondeur l'armée dans la foulée du remaniement gouvernemental ? Eléments de réponse.

A quatre mois de la présidentielle, le pays hésite toujours entre stabilité et changement.

La résurgence du choléra cet été dévoile la situation tragique des services publics algériens. Un symptôme du mal général : l'abandon du peuple par le clan Bouteflika, appuyé par un patronat corrompu.

L'opacité du système politique favorise malversations et détournements. Des travers que les Algériens veulent voir disparaître.

Dans une atmosphère de fin de règne, les luttes d'influence au sommet de l'Etat reprennent de plus belle. Sous couvert de lutte anticorruption.

Des émeutes ont éclaté en Algérie au mois de janvier 2011, sans que le pays suive la trajectoire tunisienne. Mais elles rappellent que l'impression de retour à la normale après les années noires de la guerre civile est fragile, inégale (plus marquée dans l'ouest du pays) et précaire. Ce récit de voyage à travers le pays courant 2010 donne une vue de l'intérieur qui fait souvent défaut quand on se focalise sur les jeux opaques du pouvoir ou la captation de la rente pétrolière.

Réélu triomphalement pour cinq ans, le président doit s'attaquer rapidement aux principaux maux de la société algérienne. La lutte contre la pauvreté et la corruption figurent en tête des préoccupations

Aux Algériens de remplir leurs obligations fiscales pour renflouer les caisses de l'Etat. Mais qu'en est-il des dirigeants, qui n'hésitent pas à puiser dans les deniers publics.

A la veille des législatives du 4 mai 2017, le pays a les yeux fixés sur le cours du baril de pétrole en chute libre, le bulletin de santé du président Bouteflika et les femmes sans visage des affiches électorales.

Ce périple s'est effectué d'Annaba à Tlemcen, de droite à gauche, dans le sens de l'écriture arabe. A la rencontre d'une population déboussolée par la guerre civile. Ecartelée entre corruption et débrouille, déprime et espoir.

Militant et historien de l'Algérie indépendante, Mohammed Harbi s'est aussi retrouvé victime des vicissitudes politiques qui ont suivi l'accession du FLN au pouvoir. Il vit aujourd'hui en France.