Les militaires ont-ils décidé de ne protéger que le "pays utile", celui du pétrole ? Laissent-ils à la discrétion des tueurs du GIA les populations qui ont voté hier pour les islamistes et qui sont aujourd'hui massacrées ? Depuis la dernière tuerie, ces questions se posent. Et sont posées.

Deux partis pour le président, deux partis pour les islamistes, deux - très petits - partis pour les démocrates : c'est le résultat d'une manipulation spectaculaire qui permet au pouvoir algérien, sous les apparences de la démocratie, de contrôler étroitement la nouvelle Assemblée.

Même s'ils n'ont aucune confiance dans le pouvoir qui organise le scrutin, les partis démocratiques espèrent qu'il en sortira une ébauche de retour à la politique...

A l'approche du scrutin législatif, les islamistes affirment vouloir se démarquer des "tueurs des villes". Promesse électorale ou volonté réelle de faire le ménage dans leurs propres rangs ?

La guerre des clans qui fait rage dans les rangs du pouvoir comme dans ceux de l'opposition islamique rend impossible toute ouverture politique. Alors que la guerre civile a déjà fait près de 50 000 morts.

Le processus entrepris depuis la réélection d'Abdelaziz Bouteflika à la tête de l'Algérie, et conduisant à une amnistie totale des crimes commis pendant la guerre civile opposant le pouvoir et les islamistes, est en cours d'achèvement. Mais cette amnistie, qui ne s'accompagne d'aucune transition politique, a pour l'instant contribué à renforcer la logique sécuritaire de l'Etat.

Absent de son pays pendant dix ans, l'auteur est frappé, après deux séjours récents, par l'accumulation des espoirs déçus : politique opaque et sclérosée, école sinistrée, jeunesse désoeuvrée. Pendant ce temps, la manne pétrolière afflue mais le sort de la population n'en est en rien changé.

Le bref espoir qui avait accompagné les élections algériennes de l'année dernière s'est vite évanoui. Selon l'opposition, les résultats du référendum de novembre ont été truqués, et il ne faut s'attendre qu'à une consolidation de la dictature.

Sa victoire électorale renforce le poids du général-président face aux clans qui se partagent le pouvoir. Elle devrait lui donner les moyens d'imposer pour ce quoi il a été presque plébiscité : le rétablissement de la paix et du dialogue.

La campagne électorale s'est déroulée dans un calme étrange, sous la haute surveillance de l'armée. Mais à la veille du vote, les attentats islamistes ont repris...

Le président du RCD explique pourquoi il se présente à la présidentielle du 16 novembre en Algérie, malgré les risques de récupération de sa candidature par le régime militaire. Et annonce son programme.