Une observation attentive de l’évolution des sociétés sur une longue durée montre que « le social court plus vite que le politique ». Le facteur humain joue un rôle croissant, pour le meilleur (la fraternité) ou pour le pire (la violence). Les relations internationales sont des relations humaines, marquées en bonne partie par la souffrance et l’humiliation.

En septembre 1983, l’alliance entre la droite et le Front national aux municipales partielles de Dreux permettait au parti de Jean-Marie Le Pen d’entrer dans le champ des partis « fréquentables ». Quarante ans après, selon un sondage Viavoice paru dans "Libération" le 4 septembre 2023, plus d’un tiers des Français estiment La France insoumise plus dangereuse que le Rassemblement national. La chercheuse en science politique revient sur l’évolution de l’image d’un parti dont « la quête de respectabilité n’est jamais achevée ».

Le philosophe lance un cri d'alerte contre le « totalitarisme courtois » qui nous opprime, fondé sur la marchandisation des corps et des esprits.

Comment comprendre les difficultés des classes populaires et anticiper les crises sociales ? En s'intéressant à la perception qu'ont les Français de leur avenir, répond le sociologue dans un ouvrage novateur.

Le genre musical, jusqu’ici aussi populaire que consensuel, n’est pas épargné par la fracture idéologique qui divise les Etats-Unis. Cet été, deux chansons aux références trumpistes et complotistes ont créé la polémique, tandis que l’étoile montante Maren Morris prenait ses distances avec un milieu jugé « toxique » et masculiniste.

Près de la moitié des Français jugent aujourd’hui le parti de Marine Le Pen capable de gouverner. Le Rassemblement national, très sage à l’Assemblée, semble s’être débarrassé de son image d’épouvantail de la République. À cet égard, sa participation historique à la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre marque une étape très symbolique face au « - verrou idéologique » qui lui a jusqu’ici barré le chemin du pouvoir. Malgré ce ripolinage, le parti d’extrême droite n’a pourtant pas cédé grand-chose de sa radicalité originelle. Sommaire. Un aimant radical, éditorial.

L’ancien président américain fait l’objet de quatre mises en examen, de portée inégale. Loin d’écarter la menace politique qu’il représente, elles risquent d’aggraver la crise de confiance dans les institutions.

Les appels emphatiques aux valeurs de la République, nécessaires, sont aussi le symptôme de leur effritement. Le problème n’est pas l’enseignement de la laïcité, mais son impuissance face aux autres modes de socialisation.

Après les États-Unis, le Brésil, l’Italie, ce sont l’Argentine et les Pays-Bas qui viennent de se doter – par les urnes – de dirigeants d’extrême droite. Si leur promesse sociale, construite sur la haine et la peur de l’immigré, est un leurre, ils prospèrent également sur un autre mensonge : celui du ruissellement libéral. Un processus dans lequel la France macronienne est d’ores et déjà engagée. Sommaire. La fièvre populiste. Un as des réseaux sociaux à la tête de l’Argentine. Wilders dopé par les médias. « Le lien entre la jeunesse et la gauche n’a plus rien de naturel ».

Les gouvernements se succèdent à la tête du pays, et pourtant les Français n'ont pas l'impression que les politiques menées soient différentes. Ce sentiment de brouillage des frontières entre gauche et droite, sur fond de construction européenne et de mondialisation, est au coeur du malaise démocratique et de la désaffection du peuple pour les élections.

Impasse du logiciel social-démocrate, atonie face à la montée de l’extrême droite, absence de récit mobilisateur : chercheurs et personnalités politiques tentent d’analyser la faiblesse des forces progressistes et écologistes sur notre continent. Sommaire. En Europe, l’ombre de la disparition des gauches. En Grèce, une dérive vers les marges et le centre. Philippe Lamberts : « La socialdémocratie paye très cher sa trahison ».

Ingérence russe, montée de l'extrême droite, risque d'un retour de Donald Trump, conflit israélo-palestinien... À deux mois des élections européennes, I'UE ne manque pas de défis à affronter. Pour l'ancienne députée européenne et ministre des Armées Sylvie Goulard, rangée de la politique, elle n'en a pas forcément pris la mesure.