Le libertarien Javier Milei est devenu président de la République en Argentine. Converti à l’anarcho-capitalisme, il a connu un succès médiatique avec ses déclarations outrancières, avant de trouver un écho dans une population affectée par la crise économique.

L’ultralibéral Javier Milei, qui se revendique aussi comme anarchiste, met en difficulté les partis traditionnels argentins.

L'écrivain est parti à la rencontre de l'extravagant président Javier Milei. Récit.

Le 19 novembre 2023, à la surprise générale, l'économiste ultralibéral d'extrême droite Javier Milei était élu président de l'Argentine face au candidat de centre gauche, Sergio Massa. Enlisés dans une crise économique et politique sans fin, les Argentins ont donc tranché en faveur du programme choc de ce "Trump de la pampa", climatosceptique et complotiste, associant dollarisation et libéralisation extrême de l'économie, fermeture de la Banque centrale, suppression de nombreux ministères, privatisation des principales entreprises publiques, etc.

Après l'euphorie, le fantasque président se retrouve minoritaire au Parlement et contesté par la rue. Peut-il gouverner ?

Dès ses premières apparitions à la télévision, Javier Milei a divisé le monde en deux catégories : "les parasites inutiles" de la classe politique face à "ceux d'entre nous qui travaillent et sont réduits en esclavage par les impôts". Devenu figure médiatique de la droite ultralibérale argentine, il a créé un parti, a été élu député et vient de se qualifier pour le second tour de l'élection présidentielle avec 30,5 % des voix. Et maintenant ? Il pourrait devenir le prochain président de l'Argentine le 19 novembre prochain.

L'économiste ultralibéral Javier Milei a été élu triomphalement à la tête d'un pays gangrené par une inflation hors de contrôle.

Après les États-Unis, le Brésil, l’Italie, ce sont l’Argentine et les Pays-Bas qui viennent de se doter – par les urnes – de dirigeants d’extrême droite. Si leur promesse sociale, construite sur la haine et la peur de l’immigré, est un leurre, ils prospèrent également sur un autre mensonge : celui du ruissellement libéral. Un processus dans lequel la France macronienne est d’ores et déjà engagée. Sommaire. La fièvre populiste. Un as des réseaux sociaux à la tête de l’Argentine. Wilders dopé par les médias. « Le lien entre la jeunesse et la gauche n’a plus rien de naturel ».

Oubliées, les propositions de campagne délirantes. Voici que le président libertarien semble déjà plus raisonnable.

Élu en novembre 2023 à la tête de l'Argentine, l'ultra-droitier Javier Milei mène une guerre contre la culture. Depuis les marges, les figures du jeune cinéma entrent dans la lutte. Et défendent leur manière de créer, fauchée et solidaire.

Catholique et adepte d'un judaïsme messianique, le chef de l'Etat se prend pour Moïse. Son principal conseiller ? Son chien... mort il y a six ans.

Bien placé avant la présidentielle du 22 octobre, ce politique ultralibéral s’en prend à l’État et à la justice sociale, et défend la légalisation de drogues et le mariage gay. Il n’en est pas à une contradiction près.