Cinq ans après le début de la rébellion, l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu parrainé par Washington et Moscou aura largement profité au maître de Damas, désormais en position de force.

Consolidé militairement par ses alliés russe et iranien, le maître de Damas a du même coup rompu son isolement diplomatique. Du pire des possibles, il est devenu le moindre mal.

L'intervention russe en Syrie, lancée le 30 septembre 2015, a sauvé le régime Assad. A la tête d'un État affaibli, le dictateur sait profiter des faiblesses de ses alliés et de ses adversaires.

Le président syrien s'est pectaculairement rétabli, mais il reste l'otage de ses parrains étrangers, l'Iran et la Russie

En portant Bachar el-Assad à bout de bras, la Russie achève tous les espoirs d'alternative démocratique dans la région.

Tombera, tombera pas ? Il y a un an, la réponse était incertaine. Aujourd'hui, la chute du dictateur semble proche. Entre-temps, son cynisme a tué plus de 40 000 syriens.

Il ne suffira pas de quelques raids aériens limités pour annihiler les capacités de nuisance du maître de Damas. De quel arsenal celui-ci dispose-t-il encore ?

La victoire du régime syrien marque le triomphe de la force. C'est la vision moderne et brutale d'un monde imposée par Poutine et Trump, son "bon élève".

Alors que les forces du régime ont reconquis une grande partie du territoire syrien, l'auteur Omar Kaddour raconte la férocité de la dynastie des Assad, dont le nom signifie "lion" en arabe

Argent, pouvoir, trahisons... la tumultueuse relation entre Bachar Al-Assad et son cousin Rami Makhlouf recèle les ingrédients d'un "mousalsal", série populaire arabe. Loin d'être affaibli, le président syrien fait le ménage dans son entourage.

La chute de Deir ez-Zor "libère" la Syrie de Daech et donne une actualité nouvelle à la question du soutien du président al-Assad.