Récupérer le Golan, garder le Liban et, surtout, assurer sa succession au profit de son fils Bachar : le chef de l'Etat syrien joue gros à Washington.

Projets immobiliers pharaoniques, chantiers de villes ultramodernes qui naissent sur les décombres de la guerre... Bachar al-Assad s'apprête à exproprier des centaines de milliers de réfugiés et d'opposants et bâtit sa "nouvelle Syrie".

Même son père ne voulait pas qu'il dirige la Syrie. Mais le dictateur par accident n'abandonnera pas.

A l'heure où les grandes puissances se déchirent sur le fait de renouer avec Bachar al-Assad, "L'Obs" publie les bonnes feuilles d'"Opération César", le récit édifiant d'un photographe, maillon de la machine à torturer du dictateur.

Dans un livre qui lui vaut d'être comparée à George Orwell, cette romancière syrienne raconte la tragédie de ceux qui luttent à la fois contre Assad et Daech. Portrait.

Alors que la Tunisie doit organiser son avenir après la chute du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali (lire ci-dessous), une clameur de liberté s'élève depuis le début du mois d'avril dans nombre de villes de Syrie, avec des appels de plus en plus déterminés à la chute du pouvoir. Le président Bachar Al-Assad se bat pour sa survie politique et pour celle du régime instauré par son père en 1970. L'heure a-t-elle sonné pour la dynastie Al-Assad ? L'intervention militaire contre les opposants, à Deraa et dans d'autres villes, indique que le régime a fait le choix de la violence.

Alors que les combats s'intensifient en Syrie et que l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) déploie des missiles Patriot en Turquie, le régime de Bachar Al-Assad tente de réprimer un soulèvement populaire qui dispose de soutiens étrangers. Il s'appuie sur une violence sans limites, mais aussi sur la crainte qu'inspire aux minorités, et en premier lieu aux alaouites, la montée d'un islamisme sunnite djihadiste.

Appuyé par le Hezbollah libanais, le régime de M. Bachar Al-Assad a repris l'offensive dans l'ouest de la Syrie. Un rapprochement américano-russe laisse entrevoir la possibilité de réunir une conférence internationale à Genève. Mais, deux ans après le début du soulèvement, la révolution est détournée par des acteurs régionaux et internationaux aux objectifs contradictoires et souvent mal définis.

Avec le renfort des bombardiers russes, des conseillers iraniens et des combattants chiites libanais, l'armée syrienne a regagné du terrain avant le cessez-le-feu de fin février 2016. En première ligne pour soutenir le président Bachar Al-Assad, le Hezbollah voit sa légitimité et sa position renforcées sur le plan intérieur. Désigné comme « groupe terroriste » par la Ligue arabe, il demeure pourtant très populaire dans les pays du Maghreb. Sommaire. Le Hezbollah maître du jeu libanais. Un futur président sous contrôle. Pourquoi le Maghreb soutient Bachar Al-Assad.