Jusqu'à nouvel ordre cosmique, le Soleil demeure maître incontesté du chaud et du froid.

Depuis trente ans, Antoine Labeyrie est un trublion de l'astronomie. Personnage haut en couleurs, admiré ou raillé, ce père de l'interférométrie imagine des télescopes extraordinaires, dans des cratères terrestres, sur la Lune ou dans l'espace.

Il a deux amours : les astres et les sommets.

Depuis 73 000 ans, les humains n'avaient pas vu cela. Ce mois d'août est un moment historique de l'astronomie : Mars se trouve au plus près de la Terre, à moins de 56 millions de kilomètres, et nous n'avons qu'un seul mot d'ordre : observez !

Les astronomes sont régulièrement sollicités par la justice pour déterminer la position du Soleil et de la Lune les jours où des crimes ont été commis. Bizarre ? Pas tant que ça !

Perte de prestige, crédits en berne, embauches au compte-gouttes : la recherche publique française est aujourd'hui en crise. Toute ? Non. Soutenus par leur investissement dans l'Europe de la recherche et ses grands projets, les astrophysiciens semblent encore tirer leur épingle du jeu. Mais pour combien de temps ?

Ils sont de plus en plus nombreux, dans les clubs, sur Internet, auprès du public. Plus que jamais, les amateurs s'imposent dans le paysage astronomique français.

Depuis son université de Melbourne, un physicien australien s'est fait le héraut des mondes miroirs. Pour préserver l'harmonie des lois de la physique, proclame-t-il, chaque type de particule devrait posséder son double, comme vu dans une glace.

Jamais oeuvre scientifique n'a eu une telle longévité : l'"Almageste" de Ptolémée fut la référence absolue en sciences du ciel entre le IIe et le XVIIe siècle.

Peu de gens le savent, mais le designer Philippe Starck est féru d'astronomie. Au point de déclarer aujourd'hui "seuls les scientifiques, et les astrophysiciens en particulier, sont réellement capables d'audace". Une passion pour le ciel qu'il lui arrive de distiller dans ses créations.