L'auteur de "A Touch Of Sin", signe une fresque de la Chine contemporaine sur trois décennies. Un mélodrame amer et déchirant.

"Au-delà des montagnes" sort en France le 25 décembre 2015. Dans son nouveau film, le cinéaste chinois reprend l'un de ses thèmes favoris : le déracinement et l'errance des individus, dans un pays emporté par une fièvre capitaliste sans fin.

Titres recensés : "Carol" de Todd Haynes ; "Out 1 : Spectre et Noli me tangere" de Jacques Rivette et Suzanne Schiffman ; "Le grand jeu" de Nicolas Pariser ; "Au-delà des montagnes" de Jia Zhangke ; "Back Home" de Joachim Trier ; "L'étreinte du serpent" de Ciro Guerra ; "Le garçon et la bête" de Mamoru Hosoda ; "Je suis le peuple" de Anna Roussillon.

Jia Zhang-ke n'a quasiment qu'un seul sujet - vaste, il est vrai -, celui des immenses transformations que connaît la société chinoise et les séquelles qui en découlent. En témoigne par exemple la grande trilogie fictionnelle "Still Life", "The World" et "A Touch of Sin" au début du XXIe siècle. Non moins frappante est sa capacité à se renouveler.

Critique du film "Au-delà des montagnes" de Jia Zhang-Ke.

"Au-delà des montagnes", portrait (chinois) de Jia Zhang-ke en mélancolique.

Plus que dans son précédent film, "A Touch Of Sin" (2013), Jia Zhangke présente et stigmatise dans "Au-delà des montagnes" les ratés de la mutation économique chinoise et les dégâts d'une mondialisation qui achève de détruire tous les types d'idéaux, tant ceux issus du collectivisme que du capitalisme.