Après "Sangue del mio sangue" qui avait décontenancé de nombreux spectateurs par sa structure où cohabitaient deux parties non immédiatement raccordables et qui relevaient de deux temporalités différentes, un procès de l'inquisition, les malversations d'hommes d'affaires contemporains, Marco Bellocchio revient avec "Fai bei sogni" à un film de facture plus classique, l'adaptation d'un roman autobiographique d'un journaliste turinois, Massimo Gramellini.

Les interprètes des derniers films de Marco Bellocchio, comme des conducteurs électriques, prolongent la ligne à haute tension que constitue son oeuvre.

Jamais distribuée en France, une oeuvre majeure de Marco Bellocchio trouve enfin le chemin des salles, le 1er juillet 2015.

Critique du film "Sangue del mio sangue".

Avec "Fais de beaux rêves", Marco Bellochio filme avec maestria l'emprise d'une mère morte et adorée dans l'esprit et le corps d'un petit garçon, Massimo, devenant adolescent puis adulte, hanté et enveloppé par cette surprésence d'une absence.

Marco Bellocchio poursuit une carrière exigeante à un moment où beaucoup de cinéastes italiens de la génération des années soixante marquent le pas ou peinent à se renouveler.