Faut-il croire que dans sa toute première seconde l'Univers a connu une phase d'accélération démesurée ? C'est l'idée d'inflation, avancée au début des années 80...

La nouvelle a de quoi inquiéter les cosmologistes. Tel un chêne centenaire dans une pépinière d'arbustes, une galaxie beaucoup trop vieille pour la région d'Univers où elle est située pourrait bien mettre à mal le modèle standard du big bang.

Quel est le destin de l'Univers ? Pour répondre à cette question, suprême défi de l'astrophysique, l'Agence spatiale européenne a donné son feu vert, pour la troisième mission moyenne du plan Horizon 2000, au plus ambitieux des satellites cosmologiques : Cobras-Samba.

Prédit par le modèle du big bang, l'épisode avait jusque-là échappé à la perspicacité des astronomes. C'est son empreinte laissée dans la lumière des quasars qui vient de le trahir...

Selon la théorie du big-bang, l'Univers primordial était très chaud et opaque. Lorsque la température a suffisamment baissé, quelques centaines de milliers d'années après le début de l'expansion, il est soudain devenu transparent.

Passionné de la nature du temps et de l'espace, ce professeur iconoclaste à l'Université libre de Bruxelles a développé un scénario expliquant la création de matière à partir de rien. A 65 ans, Edgard Gunzig fait salle comble quand il donne une conférence sur le vide ou les débuts de l'Univers.

La chasse aux première étoiles de l'Univers est ouverte. D'ici quelques années, les astronomes espèrent observer ces astres primordiaux apparus seulement 100 millions d'années après le big bang. Avec un objectif suprême : comprendre enfin l'adolescence de l'Univers.

La théorie du big bang n'est plus ce qu'elle était. Largement acceptée par les cosmologistes depuis 1965 pour décrire l'évolution de l'Univers, elle a subi de nombreux amendements. Aujourd'hui, à la lumière des dernières avancées en cosmologie et en physique, ces "améliorations" ressemblent de plus en plus à des "épicycles" destinés à sauver un modèle imparfait.

"Ciel et espace" a publié dans son numéro de septembre, sous la plume de l'astrophysicien Jean-Marc Bonnet-Bidaud, un dossier intitulé "Big Bang, pourquoi il va exploser".

L'image du rayonnement de fond cosmologique, émis peu après le big bang, devrait être déformée par la gravitation des amas de galaxies. Or l'étude des cartes de ce rayonnement, établies par le satellite WMAP, révèle que cet effet est bien moindre que prévu.