Un petit instrument installé au pôle Sud vient-il de déceler la signature tant recherchée de l'inflation cosmologique, l'expansion explosive qu'a connue l'univers à son tout début ? Qu'il s'agisse de vérifier la découverte ou d'explorer ses conséquences, tous les cosmologistes sont sur le pont.

L'Univers tel que nous le connaissons a commencé son histoire voici 13,8 milliards d'années par un événement singulier : le big bang. En un instant, il s'est mis à enfler de manière exponentielle, et bien plus tard à allumer des étoiles, à fabriquer des galaxies. Et dans la périphérie de l'une d'elles, la Voie lactée, la vie s'est mise à prospérer sur une petite planète bleue. Aujourd'hui, cet Univers est toujours en expansion, emporté par une force inconnue. Et 80% de sa matière échappent à nos télescopes. Nous lui connaissons quatre dimensions, masi peut-être en possède-t-il davantage...

Qui n'a entendu parler du fameux Big Bang, ″explosion″ originelle ayant donné naissance à notre Univers ? S'il est difficile de reproduire l'Univers dans son salon, il est cependant possible d'en faire une copie à deux dimensions dans son four. Elle aura en outre l'avantage d'être mangeable, ce qui n'est pas le cas de notre cosmos (en tout cas pas dans son entièreté)...

Le modèle du Big Bang, qui décrit l'Univers et son histoire, est-il un colosse aux pieds d'argile ? Sa situation est en tout cas paradoxale. Il a été bâti sur deux pans bien testés de la physique moderne : la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein et le modèle standard de la physique des particules. Mais pour rendre compte de façon satisfaisante d'une grande variété d'observations, le modèle du Big Bang repose sur une hypothèse hardie, à savoir que 95 pour cent de l'énergie totale contenue dans l'Univers nous sont invisibles.

Sans le savoir, deux radioastronomes ont découvert une nouvelle radiation cosmique à 3 K.

Deux coups de tonnerre gigantesques dans le ciel de la cosmologie ont très récemment chamboulé notre vision de l'Univers. Avec l'apparition d'une mystérieuse énergie sombre et la confirmation de la platitude de l'Univers, toutes les théories sur son évolution sont à revoir.

Qui a inventé le Big bang ? Pour beaucoup, c'est le physicien George Gamov en 1948. Pourtant, la première idée d'une naissance explosive de l'Univers a été explicitement formulée 17 ans auparavant par un prêtre mathématicien belge, Georges Lemaître.

Paradoxalement, il n'y a pas un scénario du big bang, mais bien toute une multitude. Qu'ont-ils en commun ? Sur quoi repose, en fin de compte, le modèle de l'exposion primordiale ? C'est ce que nous avons tenté de savoir en explorant les trois "preuves", les trois piliers de ce bel édifice théorique : l'expansion de l'Univers, la nucléosynthèse primordiale et le rayonnement fossile.

La relativité générale ne s'arrête pas à la prédiction des trous noirs et autres mirages gravitationnels. Comme Einstein le pressent là encore avant les autres, elle présente surtout tous les attributs d'une théorie cosmologique...

Ce fut au Keck de 10 m d'ouvrir le bal, en débusquant du deutérium à plus de 10 milliards d'années-lumière. Puis, en juin, vint l'annonce qu'Hubble avait aperçu de l'hélium flottant dans le milieu intergalactique lointain...