Calcul stratégique ou indécision chronique ? Il y a un an, le patron des radicaux renonçait sans préavis à la course à l'Elysée, lâchant ses soutiens en rase campagne. Aujourd'hui, il lance un nouveau parti, une grande formation centriste, pour concurrencer l'UMP défaite . Une mission ″impossible″ avoue-t-il, mais ″poilante″.

Pendant que les élus grondent contre "le mépris de l'Etat", Jean-Louis Borloo met la dernière main à un plan pour les quartiers présenté comme celui "de la dernière chance".

Cibles. L'Elysée règle ses comptes avec les ″traîtres″ qui ont rejoint l'ancien ministre.

"Contrats d'avenir", "contrats d'activité", logement social. Le plan Borloo pour la cohésion remet à l'honneur le traitement social du chômage.

Un style, une méthode, mais un bilan contrasté, le ministre de la Cohésion sociale est au milieu du gué. Le chômage baisse, mais cette décrue est surtout due à l'accélération des départs en retraite. Un an après son adoption, son plan de cohésion sociale doit encore convaincre.

Jean-Louis Borloo est le plus cool des ministres. Il est parfois tenaillé par le doute et il lui arrive même d'être modeste. Mais c'est l'un des plus gros ego de la République.

Gestion bancale, achats à crédit, emprunts multiples : quand l'étau des dépenses s'est trop resserré, reste la procédure de surendettement. Récemment améliorée par la "loi Borloo".

Présidentielle. Pour dissuader Borloo, le chef de l'Etat use de toutes ses armes ...

Toujours passionné, l'ancien ministre centriste s'est découvert un nouvel horizon : il mobilise tous azimuts pour faciliter l'accès de toute l'Afrique à l'électricité.

On doutait de ses compétences écologiques. Après son passage éclair à Bercy, il s'est condamné au mouvement. L'échec du Grenelle de l'environnement aurait été le sien. C'est peut-être pour cela qu'il revendique aussi fortement son succès.