Après un premier tour plus serré que prévu, l'ancien président de gauche devra, pour l'emporter le 30 octobre 2022 face à Jair Bolsonaro, se décider à présenter un vrai programme aux électeurs, estime ce quotidien de Rio.

La campagne présidentielle se déroule dans un climat de suspicion à l'égard de la classe politique française. C'est tout un système qui semble tourner en vase clos et qui, face à la levée de boucliers, devra évoluer rapidement. Sommaire. Linge sale et secrets de famille. Une campagne pourrie par les scandales. Le monde irréel de M. Fillon. Enfin, la France s'indigne. Les racines de la corruption. La fin d'une époque. Des privilèges dépassés.

Sur un "wall of fame" improvisé à l'entrée, des articles parus dans la presse nationale vantent le fabuleux destin de "Liegey, Muller et Pons". Ce sont les noms des fondateurs de cette start-up née en 2013. Guillaume Liegey, Arthur Muller, nés en 1983, et Vincent Pons, de trois ans leur aîné. Leur promesse ? Une approche scientifique des campagnes électorales, pour savoir où porter l'effort, où traquer les indécis.

Souverainiste patenté, le député de l'Essone espérait mener sa campagne entre Marine Le Pen et Alain Juppé. Le résultat de la primaire de la droite a contrarié ses plans. Mais le scandale Fillon pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu. Il y croit.

De nombreuses voix s'émeuvent (à juste titre) des délires de Donald Trump et des libertés qu'il prend avec la réalité des faits. Le nouveau président américain est le principal accusé d'une dérive baptisée "postvérité". Mais que se passe-t-il en France à l'occasion de l'élection présidentielle ?

Autant les affaires, les reniements rythment cette campagne présidentielle. A droite comme à gauche, on lâche ses amis, on joue contre son camp. Dans un climat de déréliction inédit.

Au-delà de son aspect étroitement électoral, cette longue campagne a également fait apparaître des évolutions en profondeur et soulevé des questions qui ne doivent pas être oubliées. Michel Guénaire en propose un inventaire.

La campagne 2017 est probablement la première en France où l'action de la communication numérique a été décisive, au point de relativiser les autres mode de communication, montre Nicolas Vanbremeersch. L’examen de ses voies et de ses effets apporte une lumière originale sur la transformation politique en cours.

Journalistes hués et malmenés dans les meetings, silence radio des équipes de com : le suivi de la campagne de François Fillon est devenu un véritable marathon.

Les "vraies gens". A chaque élection, les candidats de tous bords se targuent de les avoir rencontrés, de les avoir écoutés, de les avoir compris. Au point de parler au nom de ces Français fantasmés. Cette campagne présidentielle ne fait pas exception. Avec un taux d'indécis dépassant les 40% à moins de deux semaines du premier tour, les aspirants à l'Elysée labourent plus que jamais le terrain. "M" est allé à la rencontre de ces électeurs qui ont vu défiler les candidats.

Le grand chamboule-tout de dimanche annonce un second tour à l'issue plus incertaine que certains ne le prédisent. Et les deux semaines de campagne promettent un affrontement d'une grande brutalité. Sommaire. Le big bang Macron. Marine Le Pen se rêve en leader de l'opposition. Droite, année zéro. Mélenchon, le premier de la gauche. Pour se sauver, le PS veut tourner la page Hamon.