De présidentielle en présidentielle, la crise de la construction européenne s'approfondit dans une certaine indifférence. Lors de la campagne du premier tour, les candidats ont évité de débattre au fond d'un sujet qui surplombe pourtant la politique française, comme s'il y avait plus de coups à prendre que d'avantages à en tirer. Il reste deux semaines pour s'y intéresser. Aussi, entretien avec François Morin, ancien membre du conseil général de la Banque de France, auteur de "L'Economie politique du XXIè siècle".

Emmanuel Macron affrontera Marine Le Pen. Deux visions radicalement antagonistes s'opposent. Un duel entre front républicain et Front national. Sommaire. Macron : la victoire en marchant. Le Pen, un score historique. Le calvaire de Fillon. Une défaite aux allures de victoire. Portraits de militants au cœur de la campagne.

Le Front national au second tour de la présidentielle 2017 : depuis plusieurs mois, tous les sondages le prédisaient. Le 21 avril 2002, en revanche, la surprise fut totale. Personne - ou presque - n'avait anticipé la qualification de Jean-Marie Le Pen au côté du président sortant. Pour "M", le clan Chirac raconte la stupeur et la gravité dans les rangs du RPR, et la douloureuse campagne qui s'en est suivie. Entre front républicain et reconfiguration de la droite.

Cerné par les affaires, lâché par ses pairs, il aura tenu jusqu'au bout. Jusqu'à ce que les ténors de la droite se résignent et jouent l'air de la famille réunie. Soixante-douze heures de tractations et de coups bas pendant lesquelles François Fillon a maintenu sa candidature aux dépens de sa famille politique. Récit d'un entêtement mortifère.

Tenue vestimentaire, relations avec la presse, rédaction de communiqués, distribution de tracts... Chaque semaine, les candidats frontistes aux législatives reçoivent dans leur boîte e-mail des notes confidentielles destinées à les guider pendant la campagne. Des directives qui en disent long sur un parti travaillant depuis des années à sa "dédiabolisation".

Ils ont pour certains quitté le mouvement des jeunes socialistes ou des jeunes avec Fillon pour rejoindre le parti "des jeunes" tout court. Les 11 et 18 juin 2017, soixante étudiants et jeunes actifs de 18 à 25 ans se présentent aux élections législatives dans onze régions de France sous la bannière Allons Enfants.

Quoi de plus efficace pour se faire un nom en politique que de se présenter face à une "pointure" ? A défaut de scalp, on met un pied dans la porte. En cas de victoire, on devient celui qui a fait tomber. Dimanche 11 juin 2017, Myriam El Khomri, Jean-Christophe Cambadélis ou Nicolas Dupont-Aignan, auront face à eux des candidats à la motivation décuplée par l'idée d'offrir un trophée prestigieux à leur parti. Et portés par la vague actuelle de "dégagisme".

Le temps de la campagne présidentielle, Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, a créé une société de conseil. Sans solliciter de dérogation auprès de la fonction publique.

Au PS, le coût élevé de la Belle Alliance populaire voulue par Cambadélis pour sauver les socialistes et Hollande intrigue."Marianne" a mis la main sur une étonnante facture. En complément, l'article "Le PS passe du rose au rouge".

En empruntant la rhétorique de Donald Trump, Laurent Wauquiez veut apparaître comme l’antithèse du président français. Il devrait prendre la tête du parti Les Républicains le 10 décembre 2017.

François Hollande se prépare depuis de longs mois au choc frontal contre Nicolas Sarkozy. Son score du premier tour lui donne une dynamique, mais pas encore la victoire.

Avec 27,18% des suffrages, pris en tenaille entre le score de François Hollande et la surprise Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy essuie une lourde défaite. Ses proches ont beau la minimiser, ils annoncent ıune nouvelle campagneı portée vers l'offensive et vers l'électorat du FN.