L'essor de l'économie de marché au XVIIe siècle n'avait rien d'inéluctable. Elle n'aurait pu avoir lieu sans l'éclosion préalable d'une culture particulière, ni prospérer sans l'intervention massive de l'Etat.

Le capitalisme bénéficie-t-il vraiment à tous ou seulement à la classe des possédants ? La question soulevée par Marx se pose avec une acuité renouvelée aujourd'hui, mais dans un contexte différent. Après la parenthèse de l'Etat-providence, nous assistons depuis les années 1970 à une révolte du capital, que la mondialisation favorise.

Ancien ministre, essayiste (il a signé une trentaine d'ouvrages), philosophe, Luc Ferry a publié au printemps "La Révolution transhumaniste. Comment la technomédecine et l'ubérisation du monde vont bouleverser nos vies (Plon). C'est une plongée dans un futur encore incertain, selon l'issue des avancées technologiques et des choix éthiques, et une analyse poussée des enjeux de ces évolutions.

Deux ans après son passionnant dialogue avec Jacques Julliard, Jean-Claude Michéa publie "Notre ennemi, le capital" dans lequel il reprend et affine son diagnostic de toujours. Il n'est décidément pas près de se remettre de la faillite morale, intellectuelle et politique d'une gauche moderne qui ne sait plus où habite le peuple. Extraits et entretien.

Il n'est pas certain que le progrès technique (la robotisation) suffira à résoudre les problèmes énergétiques, si nous voulons aussi protéger la biosphère. Les ressources d'énergie ne se trouvent-elles pas dans l'énergie propre de l'homme (" l'huile de coude ") plutôt que dans les énergies fossiles (" l'huile de roche ")?

Marketing. A l'approche du bicentenaire de la naissance de l'auteur du Capital, qui sera célébré en 2018, l'industrie Marx tourne à plein régime. A Trèves, sa ville natale, comme à Londres, où il a vécu, on se prépare à un afflux de touristes venus du monde entier - et tout particulièrement de Chine.

Rencontre avec Paul Fabra, ex-éditorialiste au quotidien "Le Monde" et chroniqueur au quotidien "Les Echos", qui pointe la dérive des déficits publics en France. Un endettement aux mains de l'Etat dont la conséquence directe est l'émergence d'un capitalisme sans capital, puisque la part des fonds propres ne représente bien souvent qu'à peine 10 % du bilan des grandes sociétés. L'analyse va même jusqu'à parler "d'économie de guerre". Pas de chiffres.