Dédaignés par les partis socialistes européens comme de vieilles lunes simplistes avec lesquelles il serait urgent de rompre, démonétisés à l'université où ils furent longtemps enseignés comme une base de l'analyse économique, les travaux de Karl Marx suscitent à nouveau l'intérêt.

Visionnaire, le philosophe André Groz avait prévu, dans ce texte paru en 1974, la récupération de l'écologie par l'industrie, les groupes financiers - en un mot, le capitalisme.

Le retour des controverses rituelles sur les prévisions de croissance, l'immigration ou le dernier fait divers conforte l'impression que l'ordre néolibéral aurait repris son rythme de croisière. Le choc de la crise financière ne paraît pas l'avoir durablement ébranlé. A moins d'attendre que des soulèvements spontanés ne produisent un jour une riposte générale, quelles priorités et quelle méthode peut-on imaginer pour changer la donne ?

Lumière sur la récupération par le capitalisme des ressources de la nature. Avec un crédo : tout peut se transformer en monnaie. Ainsi des économistes ont-ils calculé que les "services rendus par la nature" valaient entre 16 000 et 54 000 milliards de dollars par an. Ils confondent valeur et richesse.

A qui profite désormais la fin du règne du capitalisme anglo-saxon ?

Attac, mouvement phare de l'altermondialisation, fête son dixième anniversaire. Sa fondatrice débat avec un économiste réputé des métamorphoses du capitalisme.

Paru fin 2013 en France, "Le Capital au XXIe siècle", de Thomas Piketty a dû attendre le printemps 2014 et le succès de son édition en langue anglaise aux Etats-Unis pour occuper une place de choix dans les médias français - non sans susciter de controverses parmi les commentateurs et économistes hexagonaux.

Réputé pour sa capacité à déceler les tendances émergentes du monde en marche - comme en témoignent ses précédents travaux (de la "fin du travail" à la "troisième révolution industrielle", en passant par l'essor des biotechnologies ou l'"économie hydrogène"), Jeremy Rifkin était de passage à Paris, en septembre dernier, pour la promotion de son dernier ouvrage, la Nouvelle Société du coût marginal zéro.

Pour Henri de Castries, patron de l'assureur Axa, nous vivons une véritable mutation du système. Il dénonce les erreurs des régulateurs, mais se refuse à accabler les financiers.

Quelles sont les urgences de la gauche face à la crise mondiale ? La social-démocratie est-elle dépassée ? L'ancien Premier ministre réagit au débat lancé par Le Nouvel Observateur.