Où réside l'essence du cinéma d'horreur ? Est-ce dans la capacité d'effrayer les spectateurs dans la salle, ou dans l'art de les marquer à tel point qu'ils repensent à certaines scènes bien après, dans les heures ou jours suivant la séance ? En somme, faut-il impressionner le public ou le "traumatiser" ? Le sujet n'est pas neuf et la subjectivité de la peur ou des ressentis face à un long métrage rend difficile le débat critique sur l'horreur comme genre. Entre ne pas avoir peur et être terrifié, il peut paraître difficile de livrer un discours analytique sur ces films.

Entre expérimentation technologique et retour aux sources de la BD, Martin Scorcese et Stevin Spielberg terminent les adaptations de ″L'Invention de Hugo Cabret″ et du ″Secret de la Licorne″.

Herzog, Leone, Hooper sont dans l'actualité. Le psychédélisme les traverse et donne sa couleur à une époque où le cinéma promettait tout.

Pour retracer le tournage franco-japonais de « La Femme de la plaque argentique », le premier hors du Japon pour Kiyoshi Kurosawa, nous avons demandé au chef opérateur, Alexis Kavyrchine, de raconter le tournage et tracer le portrait du cinéaste au travail, et à Pascale Consigny et Sébastien Danos, chefs décorateurs, de commenter les documents préparatoires à la construction de ce daguerréotype hors normes et de l'étrange « exosquelette », tout droit sorti d'un film de Cronenberg, permettant d'immobiliser les modèles pendant les temps de pose.

Les rangées et les étagères des réserves du Conservatoire des techniques de la Cinémathèque française sont autant de frises temporelles où l'on peut observer les mutations de forme et de technologie des caméras, et d'autres appareils. En préparation d'une exposition sur l'histoire des techniques cinématographiques qui ouvrira en octobre à la Cinémathèque, Laurent Mannoni, directeur du Conservatoire, explique le rapport de la collection aux machines numériques.

Peter Suschitzky a éclairé tous les films de David Cronenberg depuis "Faux Semblants" (1988), mais aussi "L'Empire contre-attaque" (1980) et "After Earth de Shyamalan. Il est également photographe et vient de publier un album, "Naked Reflections."

La pellicule résiste mieux que prévu au tout-numérique. Les forces s'organisent.