La sélection en compétition à Cannes de "Ban el & Adama", le premier film de Ramata-Toulaye Sy, confirme le réveil de l'industrie cinématographique du pays, où plusieurs multiplexes ont ouvert. Mais le soutien de l'Etat reste encore insuffisant.

La trilogie d'Hiroshi Inagaki consacrée à Musashi Miyamoto, comme les six films de Tomu Ucbida ou le manga "Vagabond" de Takehiko Inoue sont adaptés du roman d'Eiji Yosbikawa, "La Pierre et le Sabre" et "La Parfaite Lumière". Le Musasbi de Yosbikawa est un mythe littéraire, au même titre que le "D'Artagnan" de Dumas ou le "Cyrano" de Rostand. Ce qui veut dire que sa démesure romanesque et son succès jamais démenti dans l'imaginaire populaire sont le fruit de petits arrangements avec la réalité historique. Sommaire. Musashi Miyamoto, figure historique et mythe littéraire.

La rentrée cinématographique de septembre a été précédée au début de l'été d'une autre "rentrée", moins fournie en nouveautés : la réouverture des salles, à la fréquentation freinée par la frilosité des grands studios. Premier bilan d'étape sur la santé de l'exploitation en France.

Le dernier cinéma associatif de la capitale, La Clef, fermé en avril 2018 après quarante-cinq ans d'existence et occupé depuis septembre 2019 par l'association Home Cinéma (Cahiers no 760), fournira-il un modèle viable de salle art et essai à l'heure des réouvertures ?

Partout on le répète, comme un mantra ou un slogan : la France est le modèle mondial de l'amour du cinéma. Un système de subvention unique en son genre, des règles de financement et de diffusion, et surtout un engouement des spectateurs : un cercle vertueux envié qui bénéficie à toutes les cinématographies, des pays en développement aux États-Unis, en passant par nos voisins européens. Rien ne semblait pouvoir briser ce cycle. L'épidémie de Covid-19 en a montré la fragilité : il tournait si bien que les pouvoirs publics n'ont jamais estimé prioritaire de le protéger!

Les cinémas ont été parmi les derniers lieux new-yorkais autorisés à rouvrir à la suite des restrictions imposées par la lutte contre le Covid. Un an après, dans ce bastion historique de l'art et essai et de l'avant-garde, comment survivent-ils, alors que l'industrie était déjà en proie à des mutations profondes avant la pandémie ?

"Par ailleurs, le cinéma est une industrie", écrivait André Malraux. Chaque mois, cette chronique ausculte les mécanismes économiques de l'industrie du cinéma. Ce mois-ci : la salle à tout faire, réinvention du président Macron.

L'annonce gouvernementale, le 10 décembre, de la non-réouverture des lieux de culture, prévue le 15 décembre 2020 mais finalement reportée "sine die", a provoqué l'indignation de tout un secteur, désormais adapté aux conditions sanitaires et pourtant empêché de préparer le retour des spectateurs. Réunis lors d'une table ronde distancée, huit exploitants français partagent avec les "Cahiers" non seulement leurs inquiétudes mais leur analyse de cette crise sans précédent, en rappelant les bases d'un maillage territorial exceptionnel, mis à mal ces derniers mois.

Après les fermetures répétées pendant la pandémie et l'inquiétude alarmante des professionnel·les du cinéma français en 2022, un rebond inespéré profite aux salles depuis le début de l'année. Le public revient, le grand écran n'a pas dit son dernier mot, mais faut-il être totalement rassuré·e ?