Non, les inégalités sociales à l'école ne se sont pas creusées. Il y a même un léger mieux. C'est ce qu'affirme l'auteur d'une étude choc sur l'élite scolaire. Polémiques en perspective.

La dégradation du quotidien des "cités" suscite toutes sortes d'initiatives de "terrain" et de discours politiques. Mais la réalité des faits en masque une autre, celle des mots par lesquels on la désigne.

C'est une aventure passionnante que "le Nouvel Observateur" va suivre tout au long de l'année scolaire : le récit de la vie dans un établissement difficile où les profs et les personnels ont décrété la mobilisation générale contre l'échec programmé de leurs 600 élèves.

Devant le délabrement social dont sont victimes trop d'élèves, il n'y a parfois pas d'autre choix que d'invoquer la patronne des causes désespérées.

Aujourd'hui comme hier, l'origine sociale crée une inégalité des chances dans les destinées scolaires. Mais ce sont plus les inégalités culturelles des parents que les différences de ressources qui sont discriminantes.

Jack Lang s'apprête à dévoiler son plan pour réformer le "maillon faible du système éducatif". En attendant, un rapport récent montre une fois encore combien les élèves restent inégaux au collège.

Un retour sur la progression des inégalités qui marque lourdement les évolutions sociales récentes permet de montrer comment l'éloignement des destins individuels se marque dans l'emploi, l'accès au logement, les relations familiales et la santé.

Du haut en bas de l'échelle, les disparités de revenus et de patrimoines se creusent aujourd'hui à une vitesse vertigineuse.