Le shinto, la principale religion du Japon, porte un message d'amour et d'unité avec la nature. Mais depuis quelques années, des groupes politiques utilisent cette rhétorique environnementale pour véhiculer des valeurs conservatrices et nationalistes.

En visite à Bruxelles début novembre, Mme Giorgia Meloni a montré patte blanche : la présidente du conseil italien entend respecter scrupuleusement les traités européens, se plier au dogme de la rigueur, soutenir l’Ukraine coûte que coûte… Des positions qu’elle conjugue à un ultraconservatisme autoritaire sur les sujets sociétaux. Mais cela intéresse moins les instances de l’Union.

Il est dangereux et se répand. Les libéraux doivent trouver un moyen de l'arrêter.

L’idée est d’offrir aux consommateurs américains d’acheter à des entreprises qui reflètent leurs valeurs. Plusieurs enquêtes montrent que les Américains souhaitent que les marques s’engagent politiquement et qu’ils seraient même prêts à payer parfois un supplément pour leurs produits si c’était le cas.

Le scrutin européen du 9 juin dernier n’a pas modifié les équilibres politiques au Parlement. Les droites nationalistes progressent mais restent désunies, libéraux et écologistes reculent, sociaux-démocrates et Parti populaire conservent leur position dominante. Mais derrière cette apparente continuité émerge un bloc idéologique néoconservateur incarné par Mme Ursula von der Leyen.

Les trois scrutins régionaux qui se tiennent ce mois-ci en ex-Allemagne de l’Est (Thuringe, Saxe et Brandebourg) ne ratifieront pas seulement la forte implantation de l’extrême droite. L’Alliance Sahra Wagenknecht, un parti de gauche créé en janvier dernier, y met à l’épreuve une ligne originale : progressiste sur le social et l’économie, conservatrice sur les questions socioculturelles.

Menaces sur les droits homosexuels, réécriture de l'histoire, atténuation du passé esclavagiste, mise au pas de la justice... Le "Sunshine State" se transforme en Etat illibéral. Son gouverneur, le républicain Ron DeSantis, veut en faire un modèle pour les Etats-Unis.

De plus en plus d'Etats républicains annulent leurs contrats avec de grandes entreprises, notamment de Wall Street, accusées d'être trop soucieuses du climat, des discriminations ou de la lutte anti-armes à feu.

Toujours plus conservateurs, les Français ? Faux, répond le sociologue Vincent Tiberj. Lequel pointe un fossé entre la société et des élites, déconnectées de la réalité, qui prétendent porter la voix des citoyens.

Le sertanejo est le genre musical le plus écouté au Brésil. Cette country profondément ancrée dans ses racines rurales, qui se sent méprisée par les élites urbaines de la côte, se retrouve dans le discours de Jair Bolsonaro. Le puissant secteur agro-industriel en a fait une arme redoutable pour défendre ses valeurs conservatrices et ses intérêts économiques.

Depuis le retrait précipité des troupes américaines d'Afghanistan, les attaques des animateurs radio conservateurs contre Joe Biden ont redoublé. A travers les Etats-Unis, ils nourrissent la peur, la colère et le patriotisme intransigeant de leurs auditeurs républicains. Un entre-soi à tendance radicale et parfois complotiste qui pèse lourdement sur la destinée du Grand Old Party.