Après de multiples reports, l'élection présidentielle devrait enfin avoir lieu en Côte d'Ivoire : le premier tour est prévu, sauf événement de dernière minute, le 31 octobre 2010. Durant cinq ans, la guerre civile et les contentieux sur les listes électorales ont empêché le scrutin. Si ce vote ne signifie pas que tous les problèmes sont résolus, il ouvre la voie à une consolidation du régime et de la démocratie.

″La tempête internationale se calmera. Il suffit d'attendre″, a estimé, le 14 décembre 2010 sur ″France 24″, l'ancien premier ministre ivoirien Pascal Affi N'Guessan, proche de M. Laurent Gbagbo. Lequel refuse de céder la place à son adversaire, déclaré vainqueur par les organisations panafricaines et les Nations unies. Les raisons de ce bras de fer sont à rechercher dans la succession ratée du père de l'indépendance, Félix Houphouët-Boigny.

Contre l'avis de Paris, le président ivoirien Laurent Gbagbo a refusé de signer un cessez-le-feu avec les "rebelles" et semble résolu à exploiter les rivalités ethniques pour préserver son pouvoir.

Le président a survécu à une tentative de putsch, une rébellion et même à un conflit armé avec la France. A la veille d'une présidentielle plusieurs fois ajournée, Laurent Gbagbo se pose en père de la nation. Même si l'état du pays ne plaide pas en sa faveur.

Malgré la pression internationale, Laurent Gbagbo s'accroche au pouvoir. La crise pourrait durer.

Guillaume Soro est le bras armé du président Alassane Ouattara. Premier ministre, chef des Forces républicaines, c'est lui qui a dirigé l'offensive éclair des anciens rebelles venus du Nord et l'assaut final qui a conduit à l'arrestation du président sortant, Laurent Gbagbo.

Amplifiée par les enjeux électoraux, la vague de xénophobie qui s'est abattue sur la Côte d'Ivoire depuis plusieurs années a failli entraîner le pays dans une guerre ethnico-religieuse.

Le journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer avait-il mis le doigt sur une affaire gênante pour le clan Gbagbo ? Six ans après sa disparition, ses proches espèrent enfin connaître la vérité. Retour sur une affaire qui envenime les relations entre Paris et Abidjan.

La guerre civile éteinte, le pays phare de l'Afrique de l'Ouest renoue avec la croissance et attire en masse les investisseurs. Mais les Français ne sont plus seuls en lice...

Relance économique, sécurité, infrastructures, investissements... Le pays, qui a tourné la page des années de crise, aspire désormais à rejoindre le club des nations émergentes.

Sa reconduction à la tête de la Commission électorale indépendante n'est pas du goût de tous. Et pour cause : il occupait déjà ce poste lors du scrutin le plus mouvementé de l'histoire de la Côte d'Ivoire.

Parce que les chefs coutumiers ne sont pas que les reliques d'un folklore suranné et qu'ils peuvent faire perdre ou gagner une élection, le gouvernement a eu soin de réformer leur statut.