Avec sa rétrospective au Palais de Tokyo, des cartes blanches au Louvre et au jardin des Tuileries, parmi une foule d'autres projets personnels et collectifs, le photographe-sculpteur-vidéaste occupera le devant de la scène tout au long de 2024. Rencontre dans l'antre de ce créateur tous azimuts, un vaste hangar en banlieue parisienne.

À 83 ans, l'Italien Gianni Pettena est peut-être l'architecte qui a le moins bâti. Adepte d'un art de l'éphémère qui dialogue avec l'environnement au lieu d'y laisser sa marque, il exprime son inclassable philosophie dans des installations iconiques pleines de poésie, à découvrir à Sète.

Du 20 au 30 novembre 2024, la 8e édition du festival Un week-end à l'Est offre à Paris un aperçu de la scène artistique arménienne dont la diaspora est l'arbre qui cache la forêt. Voyage à Erevan, avec Thibaut de Ruyter, à la rencontre d'une scène encore méconnue.

Prix du Jeu de Paume en 2006, prix Niépce en 2010, prix Nadar en 2011, Jean-Christian Bourcart s'était fait plutôt discret ces dernières années. De retour en France en 2019, après plus de 20 ans aux États-Unis, voici qu'il publie deux ouvrages et bénéficie de deux expositions, au musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône (9 novembre 2024-19 janvier 2025) et à Paris, à la galerie Les filles du calvaire (24 octobre-30 novembre 2024). Rencontre de l'autre côté du miroir avec cet artiste, photographe, vidéaste et écrivain à l'oeuvre radicale et inépuisable.

Quatrième artiste, depuis 2013, à investir l'ensemble des espaces du Palais de Tokyo, Tomas Saraceno y déploie un univers cosmique et ténu, fait de toiles d'araignées, d'ondes radio, de phénomènes célestes et d'objets volants.

Associé à la Tate Modern de Londres, le Centre Pompidou présente une rétrospective Franz West. L'occasion de replonger dans le travail de cet artiste viennois tardivement reconnu au-delà de l'Autriche et dont l'oeuvre s'étend sur plus d'une quarantaine d'années.

Novembre est toujours le mois de la photo dans la capitale. L'ocassion de s'interroger sur les conséquences de l'intelligence artificielle dans la production des images. Alors, l'IA, merveille ou catastrophe ? Etat des lieux d'une révolution en marche.

Le fonctionnement des IA génératives questionne les notions mêmes de propriété intellectuelle et de création. Sommaire. Comment l'intelligence artificielle bouscule le droit d'auteur. Stéphanie Mauclair : "On peut facilement imaginer des IA qui renforceraient certaines discriminations".

Jean-Michel Devésa, professeur émérite et écrivain, a eu le sentiment que, de Genève à Lausanne, en passant par Gruyères, le paysage artistique dans lequel il évolue désormais l'interpellait et l'invitait à réfléchir à ce qu'il advient de des productions et des créations, y compris les plus humbles.

C'est un autre monument de la bande dessinée et de l'illustration que nous invitons dans nos pages. Car voyez-vous, cet ancien professeur de l'école Émile Cohl a, par son talent de dessinateur, travaillé pour la presse ("Lui", "Playboy"), la bande dessinée ("Métal hurlant"), l'édition (Lattès, Néo, Robert Laffont, Crapule, Fleuve Noir, Gallimard... ). Aujourd'hui, Nicollet est l'auteur d'un ouvrage à tirage limité, où il nous livre ses dessins secrets.

« Il faut travailler pour soi-même. Le danger, c'est de devenir un professionnel qui resterait dans le cadre de la société. L'avenir est aux francs-tireurs, aux marges. Si aujourd'hui, les institutions artistiques veulent des objets dans un certain goût. il faut v ite faire autre chose. Essayer de créer de nouveaux mystères. » Ces ultimes phrases extraites de "Duchamp Marcel, quincaillerie" (Atrabile, 2016) manifestent, dans une mosaïque de voix, l'inclination commune de Marcel Duchamp et de Benoit Preteseille pour l'écart. De l'académisme, du conventionnel, du convenu, de l'attendu.