"Quand je dis que je ne suis rien d'autre que mes livres, on pense qu'il s'agit d'une formule. Pourtant il est exact que, hors des mots, je ne suis rien", écrit Michel del Castillo dans "L'Adieu au siècle". Il est ce qu'il écrit, et ses livres sont ses pièces d'identité.

Rien de plus éloigné que leurs univers. Pourtant, le romancier d'origine espagnole partage avec l'auteur des "Claudine" un amour fou de la littérature française, cette école de la volupté.

Michel del Castillo campe son Goya. Une passion sublime.

Enfant, Michel del Castillo a rencontré Dostoïevski, son frère en souffrance. Il n'a cessé depuis de dialoguer avec lui.

Tout le monde aime l'Italie. Ce n'est pas le cas de l'Espagne, où la beauté et la mort ont partie liée. Apologie de cette terre de sang, de courage et de sentiments extrêmes.

Il a connu les camps de travail et la misère, la littérature lui a sauvé la vie. L'auteur du "Crime des pères" le lui rend bien.

Et si Caudillo n'était pas le fasciste qu'on a dit ? C'est ce que soutient l'écrivain du Sortilège espagnol