Vantée pour sa pureté, l'eau minérale rassure, surtout en temps de crise sanitaire. Mais ses bienfaits sont-ils suffisants pour justifier son prix élevé et la pollution plastique qu'elle génère ?

La France reçoit chaque année environ 500 milliards de mètres cubes d'eau de pluie, dont les deux tiers s'évaporent à travers la végétation et le sol. Le reste alimente les eaux de surface et souterraines. En 2017, 32 milliards de mètres cubes d'eau douce ont été prélevés pour les usages domestiques, agricoles, énergétiques et industriels, un chiffre stable chaque année. Si elle peut faire défaut en été dans certains bassins, elle demeure globalement accessible : la France est un "territoire d'abondance hydrique", situation attisant les convoitises.

Face aux restrictions et aux pénuries, les particuliers s'organisent.

Ecrasée par la canicule, la péninsule Ibérique multiplie les initiatives pour étancher ses besoins en eau, en recyclant notamment ses eaux usées.

Alors que l'unique source d'eau de la vallée de Cuyama en Californie ne cesse de diminuer, une âpre bataille juridique sur l'accès et l'utilisation de l'eau s'est engagée entre les grands producteurs de carottes de la région et la communauté locale. Les habitants ripostent en lançant une campagne invitant toute la population à cesser d'acheter des carottes.

Comment peut-on encore gaspiller l'eau potable en l'utilisant négligemment ax toilettes ou en remplissant sa piscine, quand partout la terre se craquelle ? Dans une Europe en voie d'assèchement, elle est devenue une ressource rare, forcément de plus en plus chère et... source de conflits...