Dans l'entreprise sociale, le capital est un moyen de production. Le défi est de maintenir sa double vocation, économique et sociale.

On ne trouve plus une seule multinationale qui ne fasse état de ses préoccupations pour le développement durable. Au-delà des déclarations d'intention, que peuvent-elles vraiment faire ? Si l'on veut promouvoir un mode de croissance compatible avec la défense de l'environnement, il faudra bien qu'elles y prennent leur part. Mais comment vérifier la réalité de leur engagement ?

Développement, en France, d'une nouvelle méthode de consommation ne consistant plus à posséder mais uniquement à payer l'usage d'un produit. Soucieuses d'en finir avec l'hyperconsommation d'objets qui ne servent que très rarement, confrontées à un pouvoir d'achat en berne, de nombreuses personnes s'organisent pour partager et troquer. Un mouvement en pleine expansion que les groupes privés ont vite détourné pour élargir le cercle... des acheteurs.

Les difficultés rencontrées par le président Barack Obama pour mettre en oeuvre, aux Etats-Unis, une réforme du système de santé plus mutualisée, rappellent - s'il en était besoin - combien le système de protection sociale français (comme celui de nombreux autres pays européens) est particulier et providentiel pour les citoyens. Revers de la médaille, l'Etat-providence à la française, qui a fort bien fonctionné pendant ses 30 premières années, dans un contexte d'expansion économique, s'enlise depuis deux décennies.

La crise économique qui frappe l'Europe et en particulier la France depuis plusieurs décennies, puis la crise financière qui s'y est ajoutée depuis 2007 ont jeté un lourd discrédit sur le secteur financier, mais aussi sur les pratiques court-termistes de certaines entreprises préférant la maximisation des profits de leurs actionnaires aux investissements d'avenir. Pour autant, des évolutions se profilent au coeur même de l'économie libérale, visant à ajouter des objectifs sociaux aux objectifs économiques classiques des entreprises.

Comprenant environ 200 membres, la Fonda rassemble, pour l'essentiel, des personnes engagées dans une action associative et/ou d'économie sociale et solidaire, ou dans leur promotion. Résolument tournée vers la mutualisation des savoirs et vers l'avenir, cette association a engagé en 2010 une démarche prospective, "Faire ensemble 2020", destinée à explorer l'avenir du fait associatif en France, afin que les acteurs du secteur puissent discerner les grands enjeux à venir et en tenir compte dans leur stratégie.

De l'association de quartier aux multinationales, les initiatives solidaires se multiplient mais peinent à travailler ensemble.

Au Cambodge, de jeunes diplômés français créent des entreprises innovantes, rentables et sociales.

Dormir chez l'habitant plutôt qu'à l'hôtel, partager une voiture plutôt que de l'acheter, emprunter à un particulier plutôt qu'à une banque : l'économie du partage se développe, au risque d'être récupérée.

Cercles solidaires, clubs bretons, cénacles catholiques... A Paris comme en province, tour d'horizon des relais de pouvoir discrets et efficaces, incontournables pour réussir.