Depuis le printemps, le site Lundi matin est le fer de lance de la contestation contre la loi Travail "et son monde". Avec une rhétorique proche de celle du Comité invisible, il annonce tambour battant que "la présidentielle n'aura pas lieu". Enquête sur un objet médiatique non identifié.

Entre les frondeurs, les aubrystes et les indécis, c'est son propre camp que le gouvernement devra convaincre de voter le projet de réforme. Une tâche qui s'annonce des plus difficiles...

C'est sans doute l'adresse la moins prisée des aspirants ministres. Et pourtant, ils s'y sont tous fait les dents. Aubry, Fillon, Guigou, Bertrand, Sapin, Borloo, Rebsamen... Tous ont un jour été ministre du travail. Annonçant mensuellement les chiffres du chômage. Orchestrant plus ou moins habilement les négociations sociales. Dans un pays aux 5 millions de chômeurs, la tâche est colossale. Surtout si l'on s'y prépare mal. Dernier exemple en date : le projet El Khomri, qui met le pays en émoi.

Avant d'entrer dans le fond du débat sur la loi Travail, prenons acte du fait qu'il est difficile - et qu'il serait peut-être artificiel - de séparer le contenu substantiel de la réforme du sens que lui donnent les acteurs en présence. La manière dont le projet a été dévoilé en février dernier a surpris les observateurs...

Alors que le gouvernement revoit sa copie, "The Times" enjoint à François Hollande de tenir bon. D'autant plus que, comme l'explique "Le Temps", beaucoup de Français sont prêts à travailler autrement. Si "Die Tageszeitung" comprend la colère provoquée par la remise en question d'un équilibre social fondamental, "El Pais" rappelle que le chômage est une urgence qu'on ne peut plus ignorer. Sommaire. Un choix de bon sens. Une révolte bien française. Le moment est venu. L'autre état d'urgence.

Critiqué de toutes parts, le projet de loi El Khomri révèle avant tout aux Français effarés la confusion qui règne au gouvernement.

Les militants du syndicat considéré comme le plus réformiste refusent les principaux points du texte sur le droit du travail. Et n'ont aucune envie de voler au secours du gouvernement.

Entre manifestations et marathon parlementaire, la loi Travail a bien du mal à s'imposer. Pour "Marianne", deux trentenaires en débattent : le libéral Gaspard Koenig et l'"activiste" Caroline De Haas.

Un cul-de-sac : c'est ainsi que le "Times" voit la situation de François Hollande après les concessions du gouvernement sur la loi travail. Le niveau de contestation prouve qu'il a eu du courage, estime une partie de la presse étrangère. Sommaire. Un dialogue agressif et stérile. Ce gouvernement est exemplaire. Intérêt général contre intérêts bien compris. Un pays difficile à piloter. De quoi le syndicalisme est-il le nom ?.

Au coeur des débats politiques de l'après-Charlie, la secrétaire d'Etat à la Ville s'est fait un nom. Mais qui est-elle au juste ?

La nouvelle ministre du Travail rêvait d'être comédienne. François Hollande l'a propulsée sur le devant de la scène politique. Au risque qu'elle s'y brûle les ailes ? Rencontre.

En France, plus de huit recrutements sur dix prennent aujourd'hui la forme d'un CDD. Cette précarisation tous azimuts du salariat, associée à un taux de chômage massif, explique à la fois la volonté du gouvernement d'assouplir le Code du Travail pour faciliter l'embauche et le rejet de l'opinion, qui redoute une libéralisation au seul profit des employeurs. Comment vit-on sans CDI ? Quelle réforme adopter pour inverser la courbe du chômage ? Voici les témoignages des Français et les propositions des experts.