Le pire n'est jamais sûr. Mais la possible victoire du Rassemblement national (RN) aux élections législatives le 7 juillet affole les salariés de l'audiovisuel public, que le parti d'extrême droite affirme vouloir privatiser. Un des piliers de l'exception culturelle française qui, de France 3 à France Bleu, de France à France Inter, de France 5 à France Culture, occupe une place si singulière dans la vie de millions de Français, pourrait se retrouver en péril.

Ida Rozenberg-Apeloig, juive de 86 ans, s'est battue pour faire accorder à Châteaumeillant, qui l'a hébergée pendant la guerre, le titre de Juste. Le score atteint par l'extrême droite dans ce village du Cher lors des européennes et la montée des extrêmes suscitent chez elle colère et crainte.

La décision du président des Républicains, Eric Ciotti, de saisir la main tendue par le rassemblement national en vue des élections législatives des 30 juin et 7 juillet est le dernier avatar d'une succession de transgressions. Malgré le cordon sanitaire mis en place dans les années 1980 face à la montée du parti de Jean-Marie le Pen, l'histoire de la droite est jalonnée d'une série d'accords locaux et d'aventures personnelles.

Quelle que soit l'issue du scrutin le 7 juillet, la France risque de sortir encore plus fracturée et affaiblie face aux périls. Sommaire. La France du 8 juillet. Macron, tango sur un champ de ruines. Entre Macron et la gauche, la grande tambouille. Ciotti-Le Pen, les non-dits d'une alliance. Leur choix pour Matignon. La puissante vague RN. De quoi ce keffieh est-il le nom ? Bertrand Delanoë : "Emmanuel Macron doit reconnaître ses erreurs". Pascal Perrineau : "Nos élites portent une lourde responsabilité". Quand l'accueil des migrants rebat les cartes.

Le succès de l’extrême droite n’a pas seulement redessiné le paysage politique français, il a aussi pénétré l’intimité des foyers. De la Bretagne à Marseille en passant par la Creuse ou les Yvelines, cinq familles témoignent de ce basculement, motivé par la peur, la désillusion, l’exaspération et les préjugés, qui pousse chacun à se positionner.

Portée par l'Action française, l'idée d'une France redevenue monarchique a fait florès pendant la première moitié du XXe siècle avant d'être reléguée aujourd'hui à une marginalité politique.

L'affrontement entre le projet du NFP et celui du RN va structurer le débat économique et social jusqu'à l'élection présidentielle de 2027. Sommaire. Ce que veut le Nouveau Front populaire. Le RN mauvais sur l'économie, dangereux sur le reste.

Estelle Delaine, maîtresse de conférences en sociologie à l’université Rennes 2, a étudié le Front national entre 2013 et 2018 au Parlement européen, où elle a pu observer sa démarche de normalisation menée en parallèle de ses relations avec des groupes d’ultradroite comme Génération identitaire. Elle en a tiré un livre, intitulé "A l’extrême droite de l’hémicycle. Le Rassemblement national au cœur de la démocratie européenne" (Raisons d’agir, 2023).

Et si la France avait basculé dans une période presque autoritaire ? La question semble surréaliste mais elle se pose. L’historien Johann Chapoutot y répond.

Jusqu'où ira la montée de l'extrême droite en Europe ? Pour le savoir, il faut sans doute regarder vers Dresde, grande ville de l'Est de l'Allemagne, où la rhétorique anti-réfugiés et le terrorisme brun semblent chaque jour davantage plantés. Au point que la municipalité, inquiète, a déclaré un "état d'urgence nazi".

L'internat de Riaumont, institution aux allures de village médiéval, était l'un des points de chute favoris pour les enfants difficiles de la droite ultraconservatrice. Depuis que six moines ont été mis en examen pour violences sur mineurs, les langues se délient sur son système d'éducation. Au menu: méthodes paramilitaires, endoctrinement patriotique et accusations de sévices physiques.

Une crise institutionnelle en France, une percée de l’extrême droite en Allemagne, et des trous budgétaires dans les deux pays : les turbulences observées à Paris et à Berlin sont dues à une paralysie politique mêlée à un manque de dynamisme côté économique, observe "The Times" à Londres. En France, la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre ne résout rien, estime la presse étrangère. L’Allemagne, elle, semble devenue la patrie de l’immobilisme. Sommaire. La fuite en avant. Avec Michel Barnier à Matignon, Macron a choisi Macron. La Ve République, ce zombie.