L'oeuvre de la Prix Nobel de littérature 2022 est profondément marquée par la Normandie, où elle est née en 1940, par la banlieue parisienne où elle a enseigné et vit toujours, ainsi que par les salons de Gallimard, son éditeur depuis ses débuts en 1974. Autant de "territoires d'expérience" où nous l'avons suivie.

Quand l'écrivaine Maylis de Kerangal et l'anthropologue américaine Anna Tsing, auteure du formidable "Champignon de la fin du monde" se rencontrent, de quoi parlent-elles ? La Manufacture d'idées, qui se déroule chaque année à Hurigny (Saône-et-Loire), a organisé la discussion. "L'Obs" y était.

Dans "La Mer à l'envers", la romancière de "Truismes", jurée du prix Médicis, raconte le calvaire d'un migrant et les efforts d'une mère de famille pour l'aider. Portrait.

Un siècle après l'arrivée en France de rescapés du génocide arménien, les ouvrages de Zabel Essayan (1878-1943), femme de lettres arménienne francophile et rescapée elle aussi, méritent d'être redécouverts, notamment "Mon âme en exil" et "Les Jardins de Silidhar" souvent relégués par le poignant témoignage "Dans les ruines".

Il s'agit d'une discussion entre Mikaël Gomez Guthart, un traducteur français qui, dans une crise d'angoisse, a un beau jour décidé d'arrêter de parler français pour ne parler qu'espagnol et Ariana Harwicz, une écrivaine argentine qui, tombée amoureuse de la langue française a, elle, voulu abandonner l'espagnol. Comme dans tout dialogue, il s'agit de savoir mentir, ou de dire la vérité sans que l'on s'en aperçoive trop.

Dans cette chronique mensuelle, Jean Daive, encyclopédiste, reporter et photographe, s'emploiera à lire tous les livres, à mener l'enquête et à cadrer l'instant.

Irène Frain est écrivaine, historienne et journaliste. Auteure d'une trentaine de romans, cette femme de lettres qui affirme avoir "soif de traces", s'en nourrir et construire ses récits comme des enquêtes, a donné une conférence au Quai Branly le 24 mars 2019 intitulée "À la recherche des traces perdues".

La figure de la romancière dans "La Grande Traversée" de Steven Soderbergh et quelques autres films.

On pensait l'avoir lue de près et la comprendre mieux que personne mais, vers la fin de la conversation, on a eu le malheur de lâcher le mot « féroce » : « Je ne vois aucune férocité dans ce que j'écris, s'insurge poliment Yasmina Reza. J'ai toujours eu la plus grande empathie avec mes personnages, je me reconnais entièrement en eux, simplement je ne cherche pas à les édulcorer ou à les adoucir. Je lis le mot "féroce" depuis que j'écris ; "ce regard féroce... " Je ne vois pas à quoi ça correspond. »

Lauréate de notre prix littéraire Les Inrockuptibles en 2022, Lola Lafon a accepté d'être la présidente du jury de sa quatrième édition. Comment travaille-t-elle la rentrée ? Quel est son rapport à la lecture ? Que recherche une écrivaine aussi exigeante qu'elle quand elle ouvre un livre ? Nous avons eu envie de connaître la lectrice.