En Dordogne, l'abri Mège à Teyjat a livré de nombreux objets d’art attribués au Magdalénien supérieur, il y a entre 14 000 et 12 000 ans.C'est à la fi n de ses campagnes de fouilles, alors que les couches archéologiques s'appauvrissaient, que Pierre Bourrinet découvrit, le 12 août 1908, un bâton percé au décor gravé extraordinaire.

Fouillée sans interruption depuis 1990, la Grotte Mandrin, localisée au coeur du couloir rhodanien, est en train de renouveler fondamentalement nos connaissances sur les ultimes sociétés néandertaliennes, occupant le site du 50e au 42e millénaire. Le dégagement d'une culture archéologique remarquable, le Néronien, vient relancer le débat sur la plus ancienne migration de notre ancêtre, l'Homme biologiquement moderne, en Europe. Pour compléter l'article, Rob Hope, auteur britannique de nombreux documentaires, revient sur le tournage "Crépuscule néandertalien... Pour aube moderne".

Quand archéologie doit rimer avec diplomatie... C'est la dimension que peuvent revêtir les grandes campagnes de fouilles pour éclairer l'histoire de l'humanité. Depuis la décolonisation et la structuration et l'expertise de l'archéologie française, il faut oeuvrer avec délicatesse. L'ancien président-fondateur de l'Inrap, institut national de recherches archéologiques préventives et professeur à l'université de Paris I et à l'Institut universitaire de France Jean-Paul Demoule apporte son éclairage.

Les fouilles de la sépulture de Lavau, découverte en 2014 dans l'Aube, ouvrent de nouvelles perspectives à l'archéologie. Menées par l'Inrap en association avec le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), des restaurations ont permis de révéler des informations inédites sur un ensemble d'objets prestigieux. Quand la science s'allie à l'archéologie pour éclairer la naissance du monde celte...

L'Amérique vieillit. Sur le site de Cerutti Mastodon à San Diego, en Californie, les dernières datations archéologiques, obtenues à partir de l'analyse uranium-thorium de restes d'ossements de mastodonte brisés, trouvés associés à des outils sur galets, ont fourni une date de 130 000 ans avant le présent : une véritable révolution ?!

Entre 50 000 et 35 000 ans, notre planète vit un bouleversement considérable : la fin de la pluralité biologique de l'espèce humaine. Il ne demeure alors qu'un seul et unique représentant, l'Homme anatomiquement moderne ou Homo sapiens. L'exposition du musée national de Préhistoire revient sur ce moment majeur évoquant, à côté des Néandertaliens et des Hommes modernes, une nouvelle lignée humaine découverte à Denisova en Altaï.

Le musée Henri-Prades à Lattes et l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) ont eu la bonne idée d'organiser une exposition pour permettre au grand public de découvrir les fouilles conduites sur des grands chantiers d'aménagement de Nîmes à Montpellier. Ces premiers résultats enrichissent, notamment, nos connaissances sur les rites funéraires antiques.

A Paris, comme dans sa proche banlieue, construire une nouvelle ligne de métro conduit inévitablement à mener des fouilles archéologiques... et à faire des découvertes ! A Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, la Maison des projets présente les résultats des recherches entreprises en amont de la mise en service de la ligne 15 du Grand Paris Express.

Au coeur de l'antique sanctuaire gallo-romain de Saint-Martin-au-Val à Chartres, les archéologues viennent de découvrir un bassin comblé par un enchevêtrement de bois de construction en partie brûlés, mais néanmoins en bon état. Il pourrait s'agir de la construction surplombant le bassin antique.

Depuis 2009, l'Unité d’archéologie de la Ville de Saint-Denis (UASD) mène une fouille programmée dans la Fabrique de la ville, implantée sur un terrain communal, à l’ouest de la basilique. Ouvert au public, ce site, au coeur de l’îlot du Cygne, est à la croisée de l’archéologie, de l’architecture et de l’urbanisme. L’opération originale qui y est menée porte à la fois sur un sous-sol urbain à la stratigraphie bien conservée et sur le bâti de deux maisons de ville protégées par un échafaudage visitable. Par Michaël Wyss, archéologue municipal, responsable de la fouille programmée (2015-2016)

Depuis le 1er janvier 2017, la ville de Paphos, située sur la côte sud-ouest de Chypre, est, au même titre qu'Aarhus, son homologue danoise, capitale européenne de la culture. Si elle a vu se succéder au fil des siècles les civilisations méditerranéennes, ses origines sont encore mal connues. Son riche passé se dévoile néanmoins grâce à de fructueuses campagnes archéologiques menées par des équipes aussi bien chypriotes qu'étrangères.

Deux corps humains exceptionnellement conservés, ceux de Louise de Quengo (morte en 1665) et de Louis Bruslon du Plessis (décédé en 1661) ont été mis au jour par l'Inrap à Rennes entre 2011 et 2015. Découverts avec huit cents autres squelettes, ils ont fourni une mine de renseignements sur les pratiques funéraires, l'état sanitaire, l’alimentation et les mouvements migratoires d'une certaine élite bretonne.