Capitale de la province de Gaule Narbonnaise, Narbonne fut l’une des plus florissantes villes de l’Empire romain. Progressivement mis au jour depuis la Renaissance, ses vestiges racontent l’histoire d’une cité portuaire prospère. Mais l’Antiquité est à la fois partout et nulle part dans la ville méridionale, les blocs des monuments romains ayant été perpétuellement remployés dans des constructions plus modernes. Fondamentale, la recherche en archéologie nous permet de mieux comprendre ce prestigieux passé.

Identifié encore récemment comme un simple sanctuaire, le site archéologique du Bois-l’Abbé, localisé sur la commune d’Eu et situé à quelques kilomètres du Tréport en Seine-Maritime, a révélé, grâce aux recherches menées depuis 2006, l’existence d’une vaste ville romaine. Totalement absente des sources antiques et médiévales, cette intrigante Briga fait depuis plus de quinze ans l’objet de découvertes étonnantes renouvelant profondément notre connaissance de la genèse, du développement et de l’abandon des agglomérations antiques dans le nord des Trois Gaules.

Nous vous en avions parlé dans le numéro de septembre d’"Archéologia"(n° 590) : les fouilles qui se sont déroulées à Autun au cours de l’été 2020 au coeur de la nécropole de l’église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier sont véritablement exceptionnelles. Au terme de leurs recherches sur le terrain, les archéologues ont dévoilé, outre un nombre stupéfiant de sépultures (231), un mobilier rare et précieux de la fin de l’Antiquité.

Un programme de recherches destiné à définir les conditions d’implantation de la citadelle moderne du château d’Oléron, en Charente- Maritime, a été initié l’an dernier. Les premières fouilles se sont déroulées en ce début d’automne 2020 et permettent déjà d’apporter de très nombreuses réponses.

En 2017, à une dizaine de kilomètres à l’ouest d’Aix-en-Provence, dans la plaine alluviale de l’Arc, une opération d’archéologie préventive, menée sur le site de La Marnière à Rousset, a livré une nécropole datée entre le milieu du Ier siècle et le début du IIIe siècle. Elle illustre les pratiques funéraires gallo-romaines dans le sud de la Gaule et vient enrichir leur connaissance.

Depuis le lancement du Grand Projet Pompéi, la cité antique martyre renaît une nouvelle fois de ses cendres : outre les mesures de sécurisation du site, une vaste campagne de fouille sur la ­Regio V a été entreprise, livrant sa moisson de découvertes. L’exposition prochainement présentée au Grand Palais permet de plonger le visiteur au cœur de la ville disparue et de présenter les nouvelles découvertes archéologiques. Massimo Osanna, commissaire de l’exposition et directeur du Parc archéologique, répond dans ce dossier aux questions d’"Archéologia". Sommaire. Pompéi renaît de ses cendres.

En 2018 et 2019, une fouille archéologique a été initiée dans la basse-cour du château de Coucy dans l’Aisne. Ce projet, né d’un partenariat entre l’Association de mise en valeur du château de Coucy, le Service archéologique départemental de l’Aisne et le Centre des monuments nationaux, a permis une exceptionnelle découverte : les vestiges d’une cuisine princière du début du XVe siècle, rare témoignage d’une cuisine « à cheminée de plan centré » et des ambitions d’un prince.

On sait que l’archéologie de l’Amazonie a connu des avancées prodigieuses depuis une trentaine d’années. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il y a souvent des femmes chercheuses derrière ces progrès. A l’occasion de la publication de son livre "Amazonie, l’archéologie au féminin", Stéphen Rostain, archéologue et directeur de recherche au CNRS, présente ces archéologues pionnières de la plus grande forêt au monde.

Notre connaissance de la biologie de notre ancêtre lointain, "Australopithecus", qui a vécu il y a plus de 2 millions d’années en Afrique, est limitée par la nature fragmentaire et partielle des fossiles. Le squelette de « Little Foot » est à ce jour le plus complet jamais retrouvé. Découvert en 1994 et en 1997 sur le site de Sterkfontein, en Afrique du Sud, il a été daté de 3,67 millions d’années et représente l’un des plus anciens témoignages de l’évolution de notre lignée en Afrique australe.

Dans l’imaginaire collectif, l’art paléolithique reste associé au monde souterrain. Pourtant, dès 1981, lors de la découverte d’une gravure de cheval sur le bord du fleuve Douro, à Mazouco, au nord du Portugal, certains se sont posé des questions. Cette image formée par un trait profondément gravé sur une surface lisse verticale de roche métamorphique possédait des analogies formelles et thématiques avec celles conservées sur les parois des grottes. Des découvertes récentes faites au printemps 2020 relancent le débat.

Le forum est, dans le monde romain, le centre politique, social et économique de toute ville reconnue comme capitale d’un peuple donné. En France, parmi la soixantaine de peuples répertoriés, on ne connaît, à des degrés divers, qu’une petite vingtaine de forums. En Normandie, Lillebonne, l’antique Juliobona, a l’intérêt d’avoir conservé de nombreux vestiges, tant enfouis qu’apparents.

Propice à l’installation humaine, l’île d’Oléron fut intensément fréquentée de la Protohistoire ancienne jusqu’au Moyen Age, comme vient de le révéler la fouille préventive menée sur la commune de Saint-Pierre d’Oléron, au lieu-dit de La Borderie, en amont de la construction d’une nouvelle gendarmerie. Deux grandes périodes et deux zones d’habitation y ont été mises au jour, avec un abondant mobilier.