Le quotidien allemand "Die Welt" n'est pas tendre avec l'ex-ministre de l'Economie, à l'origine de la plus grave crise politique depuis le début du quinquennat de François Hollande. Les réactions de la presse étrangère.

La France ne s'en sort pas si mal en Europe. C'est pourquoi son président ne devrait pas céder à l'austérité.

Le ministre français de l'Economie se trouve réduit au rôle de chantre du social-libéralisme. Face à une majorité socialiste occupée à le faire taire.

Hollande ? Il enfume. Valls ? Il ne respecte pas le deal passé lors de sa nomination à Matignon. Voilà pourquoi le ministre de l'Economie se dirige aujourd'hui vers la sortie.

Depuis son best -seller, "Le capital au XXIe siècle", l'économiste est devenu la nouvelle star de la gauche de la gauche.

Inspirateur de la nouvelle politique économique du président, le secrétaire général adjoint de l'Elysée impressionne, séduit et agace. Qui est donc ce surdoué de 36 ans qui fut philosophe, assistant de Paul Ricoeur puis banquier d'affaires chez Rothschild ? Et jusqu'où ira-t-il ?

Jamais une telle purge budgétaire n'avait été programmée. L'enjeu, pour Hollande, est qu'elle apparaisse comme le signe de sa détermination réformatrice et non comme une ultime concession au patronat et à Bruxelles.

Pour le Premier ministre, les députés PS, comme les Français déboussolés, doivent être "sidérés" par le rythme des réformes. Loin du compromis perpétuel instauré par Hollande, il entend désormais prendre tous les risques. Voici comment.

Avec ses réseaux, sa connaissance de l'entreprise, son pragmatisme, Emmanuel Macron, 36 ans, peut-il convaincre les parlementaires socialistes les plus réticents et remettre l'économie française sur les rails de la croissance ? Ou restera-t-il l'épouvantail libéral de la gauche de la gauche ?

Des aides et pas d'embauches ! Pour l'exécutif, qui s'est engagé à une baisse des charges de 40 milliards d'euros d'ici à 2017, la balle est dans le camp du patronat. Mais jouera-t-il le jeu ?

Ancien banquier d'affaires, protégé de François Hollande, le ministre de l'Economie veut moderniser la France comme l'a fait en son temps Tony Blair pour le Royaume-Uni, estime cet analyste.

Invité au Forum économique mondial de Davos, le président français a de nouveau appelé, le 27 janvier 2010, à une refonte du capitalisme. Mais, dans cette entreprise, il compte moins s'appuyer sur l'Union européenne que sur le G20.