La volonté de Paris de consolider les relations transatlantiques fragilise le tandem franco-allemand. Elle pousse aussi Moscou à revoir sa politique européenne.

A l'origine de la CEE, les Français se montrent parfois mauvais élèves.

C'était une journée historique. Le remplacement, dans quatre ans, du président de la BCE par le Français Jean-Claude Trichet avait été accepté. Chirac a voulu plus : que ce compromis soit mentionné officiellement. Quitte à gâcher la fête. Et à mettre en difficulté son allié Hemlut Kohl...

La France aurait-elle glissé dans le groupe des cancres de la classe européenne, en termes de création de richesses ?

Le déclin progressif de notre pays, qui est en train d'en faire, avec notre consentement tacite, une quantité négligeable à travers le monde et bientôt en Europe, quel candidat nous en parle ?

Un jour le Premier ministre s'en prend au "bureaux" de Bruxelles, le lendemain il promet de revenir à la sagesse budgétaire. De quoi donner le tournis.

L'enterrement du projet de Constitution a réveillé le rêve d'un "noyau dur" qui arrachera le continent au bourbier où s'est enlisé la grande machine de l'Europe à vingt-cinq.

La conclusion d'une étude réalisée par l'Assemblée nationale est sans appel : la présence et l'influence françaises dans les institutions européennes déclinent. Mais aussi et surtout pour des raisons politiques qui nous sont propres : refus de Paris de se soumettre aux règles communautaires, absentéisme des députés et des ministres, faiblesse du lobbying... Bref, la France, pays fondateur de l'Europe, est le mauvais élève de l'Union. "Le Nouvel Observateur" présente les pièces du dossier.

Après la victoire du non au référendum, l'auteur de "L'Illusion économique" analyse les nouvelles lignes de la "fracture sociale" en France et en Europe.

Contrairement à ce qu'affirmaient les partisans du non, il n'y avait pas de plan B... L'échec historique du sommet de Bruxelles ne marque pas seulement l'enterrement de la Constitution et une crise budgétaire sans précédent ; il annonce la fin du couple franco-allemand et, derrière le triomphe de Tony Blair, l'irrésistible ascension du modèle britannique.