L'homme n'a jamais cessé de manipuler la nature. Mais, avec la découverte de l'ADN (1953), la naissance du génie génétique (1963) et son développement, il a acquis le pouvoir sans précédent de modifier les organismes vivants.

En se promenant dans la nature, on observe une multitude de plantes à fleurs qui diffèrent par leur couleur, leur forme, leur taille et leur parfum.

Après ″sous les pavés, la plage″, dira-t-on ″sous l'acier, les plantes″ ? Dans les canaux, on remplace peu à peu les berges d'acier par des berges végétales...

Dès le début des années 1980, les travaux des équipes de J. Schell et M. Van Montagu et ceux de M. Chilton ont montré comment domestiquer la bactérie du sol Agrobacterium tumefasciens pour lui faire transférer des gènes dans les génomes de plantes. En parallèle, les techniques de transfert direct de gènes, inspirées des travaux menés dans le règne animal, ont été développées chez les plantes. Ces deux types d'approches expérimentales ont été l'une et l'autre améliorées et exploitées dans divers registres.

Sécurité et évolutions alimentaires pour une population croissante, limitation des ressources naturelles (eau douce, terres arables, carbone fossile...), changements climatiques, préservation de l'environnement et de la biodiversité... Autant de facteurs qui font de l'"intensification durable" de l'agriculture un défi planétaire. Nombre d'organisations internationales dont l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture estiment qu'il faudra presque doubler la production végétale d'ici à 2050.

Nées en laboratoire, les plantes transgéniques sont prêtes aujourd'hui a être cultivées en plein champ. Quels sont les risques envisageables pour l'environnement et les consommateurs ?

La technique CRISPR permet de manipuler le génome des plantes à moindre coût. Quelles sont les variétés concernées et pour quels avantages? Quelles sont les différences avec les OGM "classiques" ? Voici les promesses de ces nouveaux végétaux.