Des frères Coen à "Star Wars", de "Dune" à HBO, des blockbusters à Paul Schrader, Oscar Isaac consacre sa carrière à explorer tous les recoins d'une industrie hollywoodienne en pleine mutation. Il revient ces jours-ci en justicier aux personnalités multiples dans la série "Moon Knight", diffusée sur Disney+. Mais comment préserver sa sensibilité indé dans un monde "marvelisé" ? Star récalcitrante et meilleur héritier d'Al Pacino en activité, l'acteur répond.

Après vingt ans d'absence, le roi du thriller érotique est de retour avec un thriller érotique, "Eaux profondes", porté par Ana de Armas et Ben Affleck. Mais ne dites surtout pas à Adrian Lyne qu'il est le roi du thriller érotique !

''Mini, mini, tout est mini dans notre vie", chantait Jacques Dutronc en 1966, en pleine vogue des mini-jupes et des mini-Cooper. Mais le monde n'avait pas attendu que le créateur de "La Fille du Père Noël" avoue son engouement pour les modèles réduits pour se persuader de leur séduction. Le cinéma lui-même, n'étant pas rétif, bien au contraire, aux effets spéciaux, s'était dès Méliès penché sur ces êtres minuscules qui titillent notre imaginaire autant qu'ils nous plongent dans un incommensurable vertige métaphysique.

Les histoires d'amour (qui finissent mal en général si l'on en croit le titre du premier film d'Anne Fontaine) concernent au sens large et chaque année une portion importante de la production cinématographique. Mais pour un film qui nous fait réellement battre le coeur, combien de comédies formatées dont on sait tous les rebondissements dès les dix premières minutes ?

Alors que "May December" va être présenté en compétition à Cannes, le Centre Pompidou consacre une rétrospective à Todd Haynes, jusqu'au 29 mai 2023. L'occasion pour les "Cahiers" de s'entretenir longuement avec ce grand cinéaste discret, qui interroge l'Amérique à travers ses normes et formes politiques, sociales, sexuelles, artistiques, et à travers le temps. L'interview se conclut par un article intitulé "La méthode Haynes".

En signant son premier western à 80 ans, le plus cinéphile des réalisateurs sonde encore l'histoire violente des Etats-Unis. Et espère avoir le temps de mener à bout de multiples projets.

Avec huit films en six décennies, Jean-Paul Rappeneau est l'un des plus parcimonieux parmi nos grands metteurs en scène. C'est un maître de la comédie, de l'aventure trépidante et des élans romanesques. Il compose ses scénarios comme des partitions et les met en scène avec l'élégance virevoltante d'un chef d'orchestre. Les acteurs et surtout les actrices sont ses solistes virtuoses, mais aussi, s'il le faut, les choristes d'une troupe à l'unisson jusqu'au moindre rôle.

Une jeune femme se lance dans un combat judiciaire à la suite de la mort de son petit frère lors d'une interpellation de police : tel est le point de départ d'"Avant que les flammes ne s'éteignent", le film de l'ancien journaliste Mehdi Fikri. Qui explique ici pourquoi la question des violences policières est cruciale en France, et comment il a revu les codes du "film de banlieue".

Charlotte Carson s'entretient avec l'acteur Damien Bonnard à l'affiche des prochains films d'Emmanuel Mouret et Kiyoshi Kurosawa.

Aussi désopilant aujourd'hui dans "Sentinelle" que dans les rôles de losers magnifiques qui l'ont fait connaître, Jonathan Cohen est capable de surprendre. Ille prouvera bientôt chez des cinéastes aussi différents que Quentin Dupieux, Cédric Kahn ou le duo Nakache et Toledano.

Le film à sketches est un joyeux fouillis. Tel cinéaste utilise le format court pour se livrer à des variations sur un thème ("Le Plaisir", de Max Ophuls), tel autre cache un de ses chefs-d'oeuvre dans un ensemble disparate ("Que sont les nuages ?" de Pier Paolo Pasolini, dans le collectif "Caprice à l'italienne"), ou tel autre se grise de caricatures d'autant plus efficaces qu'elles sont brèves (Dino Risi, dans plusieurs titres). Les acteurs, quant à eux, offrent un concentré de leur art dans la forme courte (Charles Laughton dans "The Clerk" d'Ernst Lubitsch- il est vrai !