La probable inculpation de membres du Hezbollah par le tribunal spécial de l'ONU dans l'enquête sur l'assassinat de Rafic Hariri pourrait plonger le pays du Cèdre dans une crise majeure. Et provoquer une nouvelle escalade avec l'Etat hébreu, qui se prépare activement à l'éventualité d'un conflit armé.

Soutien aux transitions démocratiques, promesses d'aide économique, appel à la reprise du processus de paix israélo-palestinien... Deux ans après le discours du Caire, le président américain relance la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient et au Maghreb.

Irak, Kurdistan, Syrie, Pakistan, Afghanistan, Sinaï égyptien, Gaza, Israël : les nombreux conflits qui secouent actuellement la région vont s'intensifiant. Au point de dégénérer en une guerre à grande échelle ?

Dans son discours du Caire, en 2009, le président américain avait annoncé une politique de la main tendue à l'égard des pays musulmans. Mais il n'en est toujours rien. Bien au contraire.

Sur tous les dossiers brûlants de la région, en particulier la crise syrienne, la Russie est désormais déterminée à faire entendre sa voix. Au nom de la défense de ses intérêts.

Le délai fixé par les Nations unies, le 31 août 2006, n'a pas fait plier Téhéran. Renforcé par la récente "victoire" de son allié le Hezbollah, l'Iran veut poursuivre ses activités d'enrichissement de l'uranium. Les Occidentaux cherchent une issue, entre diplomatie et pressions. Sans exclure une intervention militaire.

L'Amérique va-t-elle redonner le Liban à la Syrie pour calmer les tensions aux Moyen-Orient et s'assurer une sortie honorable d'Irak ? Damas et ses alliés en sont persuadés.

Février 2005 : l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri était imputé à la Syrie et le régime de Bachar El-Assad était montré du doigt. on le voyait même, à terme, condamné. Un an et demi plus tard, Assad est toujours en place et il est courtisé par Londres et Washington, alors que d'autres personnalités libanaises antisyriennes sont tuées à Beyrouth. Car Damas a un vrai pouvoir de nuisance ; il tient notamment les mouvements qui déstabilisent aujourd'hui le Moyen-Orient : Hezbollah libanais, Hamas palestinien et groupes armés irakiens.

Le monde bouge et se transforme, mais pas le Moyen-Orient. De Gaza à Téhéran, en passant par Bagdad, le nouveau quotidien d'Amman nous livre sept aperçus de cette terrible stagnation.

Le désenchantement des alliés traditionnels des Etats-Unis au Moyen-Orient ne signe pas pour autant le retour dinfluence de Poutine dans la région.

L'accord intérimaire ouvre la perspective d'une détente dans les relations entre l'Iran et les Etats Unis, mais la confiance dans la consolidation future de l'accord de Genève reste limitée, des deux côtés. Outre l'opposition d'autres états, dont Israël et l'Arabie saoudite, des doutes subsistent en effet sur la volonté de l'Iran de réfréner encore davantage ses ambitions nucléaires ratifiées par un accord global.