Au cœur de l’actualité internationale depuis l’invasion russe, l’Ukraine demeure aussi paradoxalement un pays méconnu. Pays le plus vaste de l’ensemble du continent européen après la Russie, l’Ukraine comptait 44 millions d’habitants en février 2022. Sa trajectoire politique et économique s’est avérée particulièrement chaotique depuis son accession à l’indépendance en 1991. Ce numéro de "Questions internationales" s’attache à rendre accessibles les principaux enjeux géopolitiques du conflit actuel et les spécificités de l’identité de ce pays européen entre Est et Ouest. Sommaire.

Entre la guerre en Syrie en cours depuis 2011 et le tremblement de terre en Turquie en février 2023, les tragédies se succèdent au Moyen-Orient. Les conséquences sur les populations civiles sont immédiates : elles doivent quitter leur foyer, voire leur pays, en quête d'une terre d'accueil sûre, tout en espérant retourner un jour chez elles. Or cela n'est pas toujours possible, à l'instar des Palestiniens, qui revendiquent ce droit depuis 1949.

Angle mort des conflits du Moyen-Orient dans l’actualité occidentale, le Yémen connaît un accord de cessez-le-feu depuis le 20 mars 2023, porté par les deux grandes puissances régionales adversaires, l’Arabie saoudite, alliée du gouvernement légal qui tient le sud du pays, et l’Iran, soutien des rebelles séparatistes houthis du Nord. Le géopolitologue analyse l’impact de cet accord pour le Moyen-Orient, mais aussi au-delà, en raison du rôle inattendu joué par la Chine dans la réconciliation entre ces deux « parrains » régionaux.

Le chef sortant du GCHQ, le bureau britannique de cyberespionnage, parle du goût du risque de la Russie, de la quête de suprématie technologique de la Chine et de l’effet James Bond.

Une centaine de pays réunis à Paris tentent de reconstruire un ordre financier mondial pour lutter à la fois contre la pauvreté et le réchauffement climatique.

Le monde a basculé. La France joue désormais en seconde catégorie ; l'Europe s'est réveillée dépendante militairement, économiquement, financièrement ; les États-Unis s'entredéchirent ; la Chine jouit d'une renaissance fragile, l'Inde ambitionne de la suivre, l'Afrique espère... Dans ce monde autrefois figé par la guerre froide, alors que le climat se réchauffe, de véritables secousses telluriques rebattent les cartes de la puissance.

L'humanité a toujours le choix des récits. Nous avons opté pour le capitalisme, abandonnant l'idée des communs, mais est-ce irréversible ? Les épreuves que nous traversons pourraient forger d'autres visions du monde, faire émerger d'autres paradigmes que celui d'un monde régi par la seule rationalité économique, réveiller la raison ou l'empathie. La guerre cognitive fait rage sur Internet, mais nos démocraties sont-elles condamnées à la cyberdéfaite face aux fake news et aux intelligences artificielles utilisées comme armes ? À quoi sert de relancer la conquête spatiale?

Un monde qui se fragmente, ce sont des chantiers d'urgence à planifier, des politiques à impulser, des visions à défendre. Il y est question de progrès, de ces quelques pas accomplis pour maîtriser les flux financiers en vue de réduire les inégalités ; d'expériences, comme construire un parlement mondial qui ferait enfin de la démocratie un vécu planétaire ; de pratiques déjà opérationnelles mais toujours insatisfaisantes, comme réguler la guerre par le droit.

Lancée sans consultation de la population, la candidature parisienne aux Jeux olympiques et paralympiques 2024 l’a emporté faute de concurrence en 2017. Pourtant, les grands événements sportifs n’ont jamais été aussi critiqués pour leur coût économique et environnemental exorbitant, et pour l’emprise exercée par les organisations sportives internationales sur les villes et pays hôtes. Alors, Paris 2024 échappera-t-il à la « malédiction du vainqueur » qui condamne les organisateurs à des dépassements systématiques du budget prévu ?

Depuis l’invasion de l’Ukraine, les visions stratégiques de Paris et de Varsovie ou Prague n’ont jamais été aussi convergentes : il s’agit de bâtir la défense européenne contre la Russie et avec les voisins orientaux de l’Europe. Mais des dissonances persistent sur le rapport aux États-Unis.

Affaiblir les démocraties est, plus que jamais, la priorité du président russe. Et tous les moyens sont bons. Sommaire. Comment Poutine déstabilise l'Europe. Les provocations de la Russie en Baltique. Kaja Kallas : « Poutine trouvera toujours des excuses s'il veut attaquer un pays ». Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron... et "Vladimir".

Alors que la guerre gronde aux portes de l'Europe, la Suède forme de plus en plus de jeunes à l'art militaire et envisage de doubler le nombre de ses conscrits d'ici à 2032. Une réponse à la montée des périls pour le pays scandinave qui a abandonné sa traditionnelle neutralité en mars en devenant membre à part entière de l'Otan.