Tripoli a soif. Les robinets tournent de plus en plus souvent à vide tandis que se multiplient les délestages. Autant de coupures qui mettent en lumière le morcellement territorial du pays.

Alors que l’Ethiopie va commencer à remplir son barrage sur le Nil, l’Egypte s’indigne d’un projet qui menace la survie de ses habitants. Les trois pays n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le partage des eaux du fleuve.

La péninsule ukrainienne – annexée par la Russie en 2014 – subit une importante sécheresse. Le blocage d’un canal par Kiev et la vétusté des installations n’arrangent rien.

Alors qu’Addis-Abeba annonce vouloir entamer la deuxième phase du remplissage de son barrage de la Renaissance, Le Caire, qui reçoit de plus en plus de soutiens, dont celui du Soudan, assure qu'il ne laissera personne le priver de ses ressources en eau. Dût-il utiliser la force. L'article se conclut par une infographie intitulée "Plongée au coeur du plus grand barrage d'Afrique".

Quelques 270 millions de personnes dépendent du flot de l'Indus, l'un des plus puissants fleuves du monde. L'eau de fonte des glaciers de l'Himalaya et des chaînes voisines lui assure un débit constant au printemps et en été. Mais le réchauffement climatique amenuise les glaciers, et le niveau du fleuve va commencer à diminuer vers 2050. Les conséquences : des millions d'habitants menacés et des tensions exacerbés entre l'Inde, le Pakistan et la Chine.

Que faire si la neige qui vous fournit l'eau fond trop vite et si les glaciers ont reculé très haut sur les montagnes ? Au Ladakh, dans la pointe nord de l'Inde, les habitants parent au changement climatique en créant d'immenses cônes de glace. Ces réserves fournissent de l'eau aux paysans en détresse quand ils en ont besoin.

A mesure que le réchauffement climatique fait moins pleuvoir en été, tomber des trombes d'eau en hiver, réveille les plantes plus tôt de leur sommeil, et que le nombre d'habitants augmente, l'accès à l'eau risque de devenir un problème crucial pour les générations à venir.

Rien de plus simple que d'ouvrir un robinet. Et rien de plus compliqué que la gestion administrative de l'eau dans notre pays. C'est le paradis des acronymes.

Vitale mais inégalement répartie, l'eau douce est une ressource très convoitée. Tellement qu'on l'a surnommée "l'or bleu"... Sommaire. Les chiffres de l'eau. On partage... ou pas. On s'adapte... ou pas. "Il faudra être solidaires", entretien avec David Blanchon, géographe spécialiste de l'eau.

Avec la hausse des températures et les sécheresses à répétition, l'or bleu se raréfie. Nos ressources sont menacées, mais des solutions pour mieux les partager sont à l'étude.