Arrêt d'un projet de voiture non rentable, opération commando pour débusquer les gisements de productivité... : en six mois, le nouveau patron a mis l'entreprise sous pression. Pour vaincre les dernières réticences, il va jouer la carte de la croissance.

Le redresseur de Nissan peaufine son plan pour doper Renault. Le deuxième constructeur automobile français peine dans la côte : échec de certains modèles, vieillissement de la gamme.

Pas de suppressions d'emplois, mais 26 nouveaux modèles en quatre ans et 800 000 ventes en plus, le patron du groupe s'est fixé un objectif ambitieux.

Des ventes en berne et une absence de nouveaux modèles... la part du marché européen de Renault n'a jamais été aussi basse. Pour son patron Carlos Ghosn, c'est la contrepartie d'un pari en faveur de la rentabilité et de la qualité, préalables, selon lui, à un redressement spectaculaire à la fin de l'année.

Neuf mois. Carlos Ghosn prend son temps pour élaborer sa stratégie. Au pouvoir depuis mai dernier, le nouveau patron de Renault dévoilera le 9 février 2006 son remède de cheval pour donner un second souffle au constructeur français.

L'entreprise est devenue un symbole de la politique industrielle de l'Etat à partir de 1945. Son boss, Carlos Ghosn, rêve de s'affranchir d'une encombrante tutelle.

Après le récent rachat d'Opel, PSA devient le deuxième constructeur européen. Son patron, Carlos Tavares, est l'ex-bras droit de Carlos Ghosn chez Renault. Décryptage.

Les méthodes de management du PDG de Renault - qui a cautionné le licenciement brutal de trois cadres dans une affaire d'espionnage économique montée de toutes pièces - sont mises en cause par ses salariés et ses actionnaires. Sophie Fay démonte les rouages de cette machine infernale.

Un audit interne a révélé de graves dysfonctionnements dans la fausse affaire d'espionnage qui a secoué le constructeur. Trois hauts dirigeants sont suspendus.

Pour le patron de l'Alliance Renault-Nissan, le quatrième constructeur mondial sort aujourd'hui plus fort de la crise. Cependant, bien des interrogations demeurent : à propos du pari industriel sur le véhicule électrique comme de la succession d'un PDG plus que jamais seul maître à bord.