Le gouvernement de Netanyahou, une coalition avec l’extrême droite religieuse, propose des mesures antidémocratiques, suscitant une crise politique qui a des conséquences sur les Palestiniens, ainsi que sur les relations d’Israël avec les États-Unis et les pays arabes.

Plus impopulaire que jamais, le chancelier Olaf Scholz ne parvient pas à faire cesser les querelles entre ses alliés écologistes et libéraux.

Après avoir accumulé les échecs politiques, ce conservateur de 58 ans est, grâce à une alliance avec l'extrême droite, le nouveau chef de gouvernement d'un pays divisé. Il pourrait être surpris par le peu de marge de manoeuvre que lui laisseront ses nouveaux soutiens, relève le quotidien danois "Berlingske".

Benyamin Nétanyahou est l'otage des partis d'extrême droite avec lesquels il a formé son nouveau gouvernement. Et de la part de ces politiciens extrémistes, le pire est à craindre, avertit ce journal de droite.

En soixante-quinze ans d'existence, le modèle démocratique de l'État d'Israël n'a jamais été aussi menacé. Au fil des décennies, le recul de la gauche et la montée de l'extrême droite avaient favorisé une érosion démocratique. Mais depuis la fin de l'année 2022, la situation est bien plus grave.

Aux élections législatives, le parti nationaliste des Démocrates de Suède est devenu la première formation de droite, adoubée par la coalition au pouvoir. Mais la mise en œuvre de son programme identitaire et libéral ne se fera pas sans opposition.

Le 9 mai 1978 à Rome, après cinquante-cinq jours de séquestration, le président du conseil national de la Démocratie chrétienne est retrouvé mort dans le coffre d'une voiture. Assassiné par les Brigades rouges, lâché par ses "amis" politiques, il a payé de sa vie son projet d'associer le Parti communiste au pouvoir.

Arabe, communiste et pacifiste, le député Ayman Odeh pourrait, lors du scrutin législatif du 9 avril 2019 jouer le rôle de faiseur de roi. Et contribuer à faire tomber Benyamin Netanyahou, Premier ministre au pouvoir depuis dix ans. Rencontre

Le retour de Benyamin Netanyahou au pouvoir n’est pas la seule conséquence du scrutin. Avec lui, c’est l’extrême droite politique et religieuse qui fait son entrée en force à la Knesset.

Les fractures de l'affaire Dreyfus en 1899 puis la fièvre du poujadisme en 1956 donnèrent naissance à des gouvernements de coalition, révélateurs de la solidité ou non du régime.

Pour rompre le cycle infernal d’élections où elle joue à chaque fois son va-tout, la France devrait se tourner vers ce mode de scrutin, plus représentatif, affirme cette tribune d’inspiration libérale. Mais la culture nationale reste hostile au compromis.

L'arrivée de l'extrême droite au sein de la coalition gouvernementale menée par Benyamin Netanyahou a révélé à quel point libéraux et ultraconservateurs se dressent désormais en deux camps irréconciliables. Et les manifestations se multiplient contre la dérive illibérale du régime.