Edouard Louis poursuit son examen, intime et lucide, de nos fractures sociales - et des haines qu'elles provoquent.

Deux ans après le phénomène "En finir avec Eddy Bellegueule", Edouard Louis tape encore plus fort avec "Histoire de la violence". Rencontre avec un prodige de 24 ans.

Dans "Histoire de la violence", Edouard Louis raconte son viol. Arrêté il y a peu, celui que l'auteur décrit comme son agresseur porte plainte pour atteinte à la vie privée et à la présomption d'innocence. Un roman peut-il devenir une pièce à conviction ?

Dans "Histoire de la violence", Edouard Louis poursuit en effet le roman de soi, à travers l'évocation d'une nuit de Noël tragique.

Le deuxième roman d'Edouard Louis se révèle à la fois opportuniste, racoleur et informe.

Avec "Histoire de la violence", Edouard Louis signe un roman puissamment social sur un drame intime. Avec ce deuxième roman, l'écrivain transforme le coup d'essai en coup de maître.

Quand les écrits d'Edouard Louis suscitent le débat sur la littérature sociale et la fiction.

Après "En finir avec Eddy Bellegueule", l'écrivain de 23 ans revient avec "Histoire de la violence", récit d'une agression sexuelle subie il y a deux ans, peu avant la parution de son best-seller.

Dans son livre "Histoire de la violence", paru en janvier dernier, Edouard Louis raconte avoir été violé un soir de Noël. Son agresseur présumé, mis en examen puis placé en détention provisoire pendant onze mois, vient de sortir de prison. Il clame son innocence.

Comment les sociétés d'Europe occidentale sont-elles parvenues, depuis la fin du Moyen-Age, à endiguer et à faire refluer une violence ordinaire d'une grande intensité, jusqu'à construire une nouvelle culture du tabou du sang et du rejet de la violence ?

"Toute la tâche de l'art est d'inexprimer l'exprimable", annonçait Roland Barthes à la lisière feutrée de ses fondateurs "Essais critiques" en une formule incandescente de paradoxe qui pourrait servir de guide idéal à la lecture d'"Histoire de la violence" d'Edouard Louis.