Dans l’Europe du XIXe siècle l’appartenance nationale devient un enjeu crucial. La colonisation complique le problème. Depuis les années 1970, le débat a pris un tour politique. Sommaire. Français, vos papiers ! Les « néo-Français » et l’Empire. L’imbroglio algérien. La langue comme marqueur. La fausse querelle. Pour aller plus loin.

Disqualification des totalitarismes, relance européenne, avancée de la coopération internationale dans tous les domaines: les années 1980-2000 avaient été placées sous le signe de l’optimisme démocratique. Les suivantes ont été celles du dégrisement et du doute, du choc du terrorisme à la crise financière et à la montée des populismes. La situation française est typique à cet égard. Pierre Vermeren fait ressortir la profondeur du trouble provoqué par les effets en retour de cette mondialisation malheureuse.

Benjamin Orenstein est un survivant. Né en 1926, dernier enfant d’une famille juive, il a grandi cerné par l’antisémitisme des campagnes polonaises. Puis, à peine adolescent, il a vu déferler les troupes allemandes et a été happé avec tous les siens par la machine de mort nazie. Lui seul est ressorti des camps d’extermination. Comme beaucoup de rescapés, il a longtemps préféré se taire. Comment raconter l’indicible ? Mais le procès Barbie, à la fin des années 1980, et les falsifications des négationnistes ont poussé ce Lyonnais d’adoption à prendre la parole.

A l'occasion de la parution de son premier roman "Gran Balan", dont l'action se se situe dans sa Guyane natale, l'ex-ministre française de la Justice s'est confiée à "JA". Avec la verve et le franc-parler qui la caractérisent.

La décision gouvernementale saoudienne de remanier les manuels scolaires s’avère révélatrice de la conflictualité des relations entre l’Arabie saoudite et la Turquie. Le fait d’enseigner à l’école, dans une optique violemment critique, l’histoire de la péninsule Arabique sous l’autorité politico-religieuse de l’Empire ottoman illustre les enjeux de l’affrontement géopolitique entre élites dirigeantes rivales autour du leadership dans le monde arabe et musulman.

Dernière capitale européenne libérée du joug nazi, le 9 mai 1945, Prague s'est récemment débarrassée de la statue du maréchal Konev, considéré, sous le régime communiste, comme son libérateur. Les staliniens avaient , eux, rayé de l'histoire l'insurrection de Prague, dont les principaux meneurs, communistes compris, furent emprisonnés ou assassinés.

S'appuyant sur des documents déclassifiés, quatre ouvrages récents retracent la trajectoire des vaincus de la guerre d'Algérie. Et démontrent que leur passé façonne encore notre présent.

Le roman mythique de Margaret Mitchell est réédité dans une nouvelle traduction. Un événement pour cette épopée, déjà vendue à 2 millions d'exemplaires en France.

Dans un ouvrage indispensable, "le Symptôme complotiste", le professeur agrégé de philosophie et docteur en études psychanalytiques Julien Cueille réfléchit à la propension grandissante des individus à céder aux sirènes de la fiction. A méditer en ces temps incertains.

L'amiral Horthy, devenu régent de Hongrie il y a un siècle exactement, fut l'artisan de la politique profasciste et antisémite de Budapest. Le Premier ministre hongrois réhabilite pourtant depuis plusieurs années celui qu'il qualifie d' "homme d'Etat exceptionnel". Retour sur ce fantôme de la nuit magyare.

Le 5 juillet 1962, l'Algérie proclamait son indépendance. Ce jour fut aussi celui du massacre de 700 civils européens à Oran, précédé de milliers d'enlèvements depuis le 19 mars. A l'heure où la repentance occupe à plein le débat public, ces drames constituent un trou noir.

Acclamé par la foule, Charles de Gaulle, le 26 août 1944, descend les Champs-Elysées, auréolé de ses succès. La Résistance, bien sûr, mais aussi la paix des braves signée avec les héros communistes. "Le rebelle devient alors souverain", résume l'écrivain Jean Lacouture.