Le coronavirus a mis la France face à la défaillance de son système de santé publique. En vue des crises sanitaires à venir, faut-il développer des surcapacités hospitalières ou réformer en profondeur nos politiques de santé publique ? Entretien avec Etienne Nouguez, chercheur au CNRS, spécialiste de l’organisation du système de soins.

Malgré les milliards mis sur la table par l'exécutif, la crise de l'hôpital public est loin d'être terminée.

Les hôpitaux sont confrontés à une situation particulièrement difficile : au manque de personnel s'ajoute une tension chronique entre une demande croissante d'offre de soins de qualité et des restrictions budgétaires imposées par la situation des finances publiques. Cet article revient sur les différentes réformes à l'origine de l'organisation actuelle de l'hôpital. Détails. Pas de chiffres.

Le vieillissement général de la population amène plus de monde dans les hôpitaux, mais le budget qui leur est accordé est de plus en plus serré. En 2018, ce paradoxe pousse l'hôpital français au bord de la crise, épuisant les personnels soignants et les médecins. Entre une autonomie limitée, des contraintes budgétaires fortes, des patients toujours plus nombreux et un climat qui se dégrade chaque jour, l'univers hospitalier est en crise et doit se réinventer pour ne pas s'effondrer.

Reportage dans les Alpes-de-Haute-Provence, où les hôpitaux ont souffert plus qu'ailleurs du désengagement de l'État.

Depuis de nombreuses années, l'hôpital s'enfonce dans une crise sans fin, qui provoque le départ des saignants. D'après une enquête menée en 2022 par la Fédération hospitalière de France, il y aurait 15 000 postes d'infirmiers vacants, autant de postes de praticiens hospitaliers, et le taux d'absentéisme, qui dépasse les 10 %, aurait grimpé de trois points en dix ans. Comment stopper cette hémorragie ?

Après les médailles et les applaudissements, le 14 juillet 2020 était dédié aux soignants. Ces gestes symboliques, censés rendre gloire à leur dévouement jusqu'à l'épuisement pendant l'épidémie de Covid-19, n'ont fait que nourrir la colère de celles et ceux engagés de longue date pour l'hôpital public. Excédée, une poignée de militants a mené, dans le plus grand secret, une opération commando pour venir troubler la cérémonie. Mission réussie !

Au CHU de Bordeaux et à l'hôpital Jean-Verdier de Bondy, il est possible de recueillir les preuves de violences physiques, sexuelles ou conjugales juste après les faits et sans plainte préalable de la victime. A l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, le 25 novembre 2017, Causette s'est demandé pourquoi ce dispositif qui a fait ses preuves n'est pas généralisé sur le territoire.