En février, Donald Trump a effectué sa première visite officielle en Inde. Depuis quelques années, loin du faste et des cérémonies de circonstance, ce sont des milliers d'indiens qui tentent d'effectuer le chemin inverse : se rendre aux États-Unis en passant par l'Amérique du sud ou le Mexique, en toute clandestinité, au péril de leur vie. Comment expliquer un tel choix? Décryptage d'une tendance préoccupante avec The Guardian.

Depuis l'accès au pouvoir du Parti nationaliste hindou (BJP) et de son chef, Narendra Modi, l'Inde vit une période inédite de son histoire politique. La culture et l'éducation sont invitées à revenir à la tradition hindoue et les tensions intercommunautaires sont ravivées. Cela marque une inflexion dans l'histoire récente de l'Inde. Cette ligne va-t-elle pouvoir se maintenir dans la durée ?

Les récentes élections législatives indiennes ont vu une large victoire du BIP, le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, et un recul historique du Parti du congrès. Cela risque de mener à une ethnicisation de la démocratie indienne, voire à une forme de démocratie autoritaire, Modi ayant une grande influence dans les milieux des affaires et des médias.

La victoire des nationalistes hindous aux élections régionales se traduit par la nomination à la tête de l'Uttar Pradesh d'un tenant de l'intolérance, Yogi Adityanath. Un choix déplorable et dangereux pour l'avenir de l'Inde, dit un chroniqueur.

A quoi reconnat-on la popularité de Yogi Adityanath, le nouveau dirigeant de l'Uttar Pradesh, état de 200 millions d'habitants ? Au nombre de veaux et de génisses qui lui courent après. Huit jours après la victoire écrasante du parti nationaliste hindou (Bharatiya Janata Party, BJP) dans cet Etat géant du nord de l'Inde, le prêtre, crâne rasé et vêtu de sa tunique safran, était de passage chez lui, dimanche 26 mars 2017, dans le district de Gorakhpur.

Fiscalité, marché du travail, foncier, les grandes réformes devront attendre.

Tour à tour héritière, politicienne habile, leader populiste, chef charismatique, dictateur et martyre, Indira Gandhi, Premier ministre de la plus grande démocratie du monde pendant seize ans, a marqué la scène politique indienne.

Premier ministre de la plus grande démocratie du monde, le petit vendeur de thé Narendra Modi a accompli une vertigineuse ascension en prenant le contre-pied de l'héritage de Gandhi, l'apôtre de la non-violence.

En Inde, les dernières élections législatives ont amorcé une véritable révolution politique : les intouchables, ces parias de la société, méprisés par le reste de la population, sont en passe d'acquérir une importante représentation. Le jeu démocratique s'en trouve bouleversé.

La veuve de Rajiv Gandhi s'est lancée dans la bataille électorale pour tenter de sauver le vieux Parti du Congrès discrédité par la corruption et le clientélisme...

Le spécialiste de la société indienne explique pourquoi, malgré la victoire des ultranationalistes, le vote des basses castes aux élections annonce un nouvel âge de la démocratie en Inde.