Entre les exigences des réalisateurs et les caprices des producteurs, les compositeurs de musique de film, auxquels la Cité de la Musique rend hommage, font un métier très compliqué. Jacques Drillon a enquêté.

Décryptage, en octobre 2015, de l'adaptation de l'industrie culturelle mondiale à l'omniprésence parmi sa clientèle des digital natives, personnes n'ayant jamais vécu sans Internet. La presse, la vidéo, la musique, l'édition, les jeux vidéo se doivent de comprendre les usages et les attentes de cette catégorie pour offrir des contenus et des modalités de diffusion novatrices. Pour commencer, cette clientèle a un rapport tout autre à la possession et à la monétisation des services.

La question de la gratuité n'est ni simple, ni univoque : sensible à l'angle et au contexte, elle n'est pas transposable du privé au public, du marché à la culture, du musée à la bibliothèque, sans quelques mises au point. Quand s'affrontent désir et réalité, un peu de circonspection ne nuit pas...

La révolution numérique a profondément modifié les habitudes de consommation dans le domaine du divertissement. A commencer par celles des jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans, qui forment la génération du millénaire. Si ces "Milleniums" disposent, aux Etats-Unis, d'un pouvoir d'achat de 900 milliards de dollars, ils n'achètent pourtant ni CD, ni DVD, ni livres. Ils regardent désormais les programmes télévisés ou les films en streaming (flux continu) sur leurs smartphones et écoutent de la musique sur des sites comme Spotify.