En montant au créneau pour demander l'élargissement aux "biens professionnels" de l'impôt sur la fortune, le patron du PC n'a pas pris de court le gouvernement. Au contraire !...

C'est un fait : ils n'arrivent pas à se haïr. Et puis il y a l'opinion publique, qui déteste les scènes de ménage. En réalité, le couple-star se réserve pour le combat final : la présidentielle.

Quand riposter ? Quand se taire ? Le Premier ministre s'est fixé quelques principes simples pour ses réponses aux piques d'un président qu'il juge "irrationnel" et "imprévisible".

Usagers et politiques craignaient le pire mais la grève des routiers n'aura finalement duré que cinq jours. Et le Premier ministre, dont on guettait le premier faux pas, marque encore des points...

Il arbitre, décide, gouverne. La mystérieuse "méthode Jospin" semble inscrite dans sa nature. Avec lui tout à l'air simple. Ne vous y fiez pas : le Premier ministre est avant tout un politique. Au sens plein du terme... Voici comment fonctionne le champion de France de l'état de grâce.

On s'attendait à des remous. Et pas seulement de la part des partenaires de la majorité - Verts et communistes - mais dans les rangs mêmes des socialistes. Le grand chahut de la rentrée n'a pas eu lieu. Une fois de plus, l'"effet Jospin" a frappé.

Composition du gouvernement, sommets européens, sans-papiers : les obstacles n'ont pas manqué au Premier ministre. Dès avant sa déclaration de politique générale, il a déjà montré quelle serait sa méthode.

Sur l'emploi, les salaires, le temps de travail, les privatisations, l'Europe, le candidat Jospin avait pris des engagements. Les Français souhaitent-ils que, devenu Premier ministre, il les tienne ?...

Comment les vivats des militants toulousains ont fait franchir au premier secrétaire du PS la frontière qui sépare l'espoir de l'euphorie.

Edgar Morin et Alain Touraine se sont joints à Jean Daniel pour faire dire au leader du PS ce qu'il ne dit pas ailleurs. Dans cet entretien pas comme les autres, le pari de Lionel Jospin se révèle : démontrer que la fidélité aux principes, loin d'être un obstacle à la modernisation de la gauche, en est la condition.

Pour la gauche, le "coup" de Chirac a été une surprise. Mais une bonne surprise : l'image du gouvernement est toujours aussi mauvaise, le PS est en ordre de marche et les axes de la campagne sont tracés. Seule inconnue : l'impact des femmes candidates...